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Barack Obama fait ses adieux depuis Chicago

Une admiratrice du président sortant exhibant son ticket pour le discours d'adieu mardi à Chicago KEYSTONE/AP Chicago Tribune/CHRIS SWEDA sda-ats

(Keystone-ATS) Après deux mandats à la Maison Blanche, Barack Obama fait mardi ses adieux à la vie politique américaine. Le démocrate, qui cédera le pouvoir le 20 janvier à Donald Trump, a choisi la ville de Chicago pour prononcer son dernier discours en tant que président.

Accompagné de sa femme Michelle et du vice-président Joe Biden, Barack Obama s’exprimera depuis le “McCormick Place”, au coeur de cette grande ville de l’Illinois (nord).

Les billets gratuits pour assister à ce discours se sont arrachés samedi dès l’aube devant ce centre de conférences où des centaines de personnes ont fait la queue malgré un froid polaire.

C’est quelques rues plus haut, à Grant Park, immense jardin public coincé entre le lac Michigan et des gratte-ciels, que Barack Obama avait pris la parole au soir de sa première victoire, le 5 novembre 2008.

“Il a fallu longtemps. Mais ce soir, grâce à ce que nous avons accompli aujourd’hui et pendant cette élection, en ce moment historique, le changement est arrivé”, avait alors lancé le premier président afro-américain de l’histoire des Etats-Unis après sa victoire écrasante sur son adversaire républicain John McCain.

“Si jamais quelqu’un doute encore que l’Amérique est un endroit où tout est possible, la réponse lui est donnée ce soir”, avait-il ajouté devant plusieurs dizaines de milliers de personnes rassemblées dans le froid et brandissant des pancartes frappées du slogan “Yes we can”.

Message d’espoir

Huit années à la tête de la première puissance mondiale ont blanchi ses tempes et émacié son visage, mais le président sortant, qui peut s’appuyer sur une solide cote de popularité, entend délivrer une nouvelle fois un message d’espoir.

Il a expliqué vouloir remercier les Américains pour “cette extraordinaire aventure” et “livrer quelques réflexions” sur l’avenir.

“C’est un discours à part (dans une présidence), il n’y a pas vraiment de canevas”, selon Cody Keenan, plume de Barack Obama, qui assure avoir lu ceux de tous ses prédécesseurs (la tradition remonte à George Washington).

S’il entend revenir sur son parcours et présenter “sa vision de l’Amérique”, ce “ne sera pas un discours anti-Trump” assure ce dernier.

Mais parler de l’avenir sans égratigner son successeur au nom d’une transition politique apaisée s’annonce comme un exercice d’équilibriste pour celui qui affirmait durant la campagne que les progrès accomplis au cours des huit années écoulées “partiraient en fumée” en cas de victoire du magnat de l’immobilier.

Une forme d’idéalisme

Chicago, où la famille Obama possède toujours une maison, jouera un rôle central dans la “vie d’après” du président démocrate. La ville du blues accueillera sa bibliothèque présidentielle et sa fondation.

Mais le futur ex-président a prévu de vivre quelques années encore à Washington, le temps que sa fille cadette, Sasha, termine son lycée.

Mais il rappelle inlassablement son attachement à Chicago: “C’est là où j’ai trouvé une forme d’idéalisme, c’est là où j’ai rencontré ma femme, là où mes enfants sont nés”.

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