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Bref répit dans l’épisode de smog en Chine du Nord

Le nouvel épisode de smog a commencé vendredi à Pékin. KEYSTONE/AP/ANDY WONG sda-ats

(Keystone-ATS) L’épais smog de pollution qui a recouvert ce week-end le nord de la Chine s’est quelque peu dissipé lundi. Le trafic aérien a repris normalement à Pékin, mais ce répit ne devrait être que de courte durée.

Les concentrations moyennes de particules fines dans l’atmosphère étaient retombées à un peu plus de 100 microgrammes par mètre cube lundi matin à Pékin après avoir dépassé dimanche les 500 microgrammes par mètre cube, soit 50 fois le seuil fixé dans les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

A l’aéroport international de Pékin, les vols sont progressivement revenus à la normale, selon un employé d’un service clientèle. Certaines autoroutes menant à Pékin et Tianjin ont rouvert, a annoncé la télévision publique lundi. Mais 20 autoroutes restent fermées dans la province du Shandong, compte tenu du smog très épais.

Brouillard persistant

Les météorologues prévoyaient lundi que le smog recouvre de nouveau Pékin à partir de mardi ainsi que Tianjin, la grande ville située à 120 kilomètres de la capitale.

Alors que les températures sont glaciales dans le nord de la Chine, le brouillard polluant devrait persister jusqu’à jeudi dans le Hebei, la province fortement industrialisée qui jouxte Pékin, mais aussi dans les provinces du Henan et du Shandong.

Une grande partie de la Chine du Nord avait déjà été touchée à la mi-décembre par un épisode de forte pollution atmosphérique, qui avait poussé les autorités à fermer plusieurs centaines d’usines et à limiter la circulation routière, afin de réduire les émissions de gaz.

Plus de 120 vols annulés

Le nouvel épisode de smog a commencé vendredi. A Pékin, 126 vols ont été annulés dimanche à l’aéroport principal de la ville et la circulation de la totalité des autobus reliant Pékin aux villes voisines a été arrêtée.

Lundi, l’administration de la capitale a maintenu son alerte orange pour forte pollution et son interdiction de circulation routière à l’encontre de certains poids lourds. L’alerte orange est le deuxième niveau de pollution d’un système qui en comporte quatre.

La Chine a déclaré en 2014 la “guerre à la pollution”, mais a du mal à s’attaquer au problème de manière efficace. Selon un bilan donné dimanche soir par le ministère de la Protection environnementale, 62 villes du nord de la Chine avaient émis des alertes jaunes, oranges ou rouges.

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