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Campagne en faveur du dépistage du cancer du côlon

La reproduction d'un côlon à des fins didactiques (Photo symbolique). KEYSTONE/AP KETCHIKAN DAILY NEWS/HALL ANDERSON sda-ats

(Keystone-ATS) Le risque de développer dans sa vie un cancer du côlon est d’un sur 16 pour un Suisse et d’un sur 21 pour une Suissesse. Le meilleur moyen d’y échapper, outre un mode de vie sain, est le dépistage, que la Ligue contrer le cancer recommande dès 50 ans.

Chaque année, on dénombre près de 4200 nouveaux cas de cancer de l’intestin et quelque 1700 malades en décèdent, écrit mercredi la Ligue suisse contre le cancer dans un communiqué. Du 20 mars au 3 avril, cette dernière mène donc une campagne de sensibilisation qui rappelle l’importance du dépistage dans un film projeté dans quelque 500 pharmacies et drogueries de Suisse.

Afin de favoriser ce dépistage, l’examen est pris en charge par l’assurance de base pour les personnes âgées entre 50 et 69 ans. Certains cantons comme Vaud, Uri et désormais le Tessin disposent d’un programme qui supprime la franchise, seule la quote-part restant à charge de l’assuré.

D’autres cantons s’efforcent de faire de même, note la Ligue contre le cancer. Et de citer Fribourg, Neuchâtel et le Jura qui ont mis sur pied un groupe de coordination, ainsi que Berne, Bâle ou les Grisons, a précisé sa porte-parole à l’ats.

Deux examens

L’examen existe sous deux formes. Le test de sang occulte dans les selles, disponibles chez son médecin ou en pharmacie. Il permet de rechercher des traces de sang invisibles à l’oeil nu qui peuvent révéler la présence d’un cancer de l’intestin, ou de polypes, lesquels sont des signes précurseurs de la maladie. Il est remboursé tous les deux ans.

La présence de sang peut cependant avoir d’autres causes, d’où la nécessité de procéder à un examen de confirmation, la coloscopie qui consiste à introduire dans le côlon une caméra fixée sur un endoscope. Il s’agit de la méthode la plus fiable pour détecter le cancer de l’intestin ou ses signes avant-coureurs. En principe indolore même s’il est plutôt désagréable, cet examen, remboursé tous les dix ans, peut uniquement être pratiqué par des spécialistes.

Vie saine

Avec ce type de cancer, il est en effet souvent trop tard au moment où se révèlent les symptômes et que les métastases sont déjà bien formées. Et il peut s’écouler plusieurs années avant leur apparition. Car à un stade précoce, le cancer de l’intestin n’entraîne souvent aucun trouble. Le dépistage est donc le seul moyen de le mettre au jour.

Et moins un individu mène une vie saine, plus il a intérêt à se faire dépister. Par vie saine, la Ligue contre le cancer entend une alimentation équilibrée, de l’exercice physique, un poids corporel normal, la renonciation au tabac ainsi qu’une faible consommation d’alcool. Il n’existe cependant pas de protection sûre contre le cancer du côlon.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

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