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Davantage d’assurés de base genevois dans les cliniques privées

(Keystone-ATS) A Genève, le Département de la santé (DEAS) a trouvé un accord avec trois des principales cliniques privées sur les contingents d’assurés de base qu’elles prendront en charge. Sur les 2528 hospitalisations annuelles financées par le canton, au minimum 75 % seront réservés aux assurés de base.

L’accord qui porte sur trois ans concerne les cliniques des Grangettes, de la Colline et la Générale Beaulieu, indique mardi le DEAS dans un communiqué. La quatrième grande clinique genevoise, La Tour, refuse pour l’instant de se joindre à cet accord global.

“Des mandats de prestations accordés par le Conseil d’Etat permettront toujours d’être hospitalisé dans les cliniques privées avec une simple assurance de base mais de manière limitée en nombre et dans certaines spécialités”, relève l’association des cliniques privées de Genève.

Ces cliniques privées contestaient la manière dont le DEAS voulait appliquer en 2015 la législation fédérale sur le financement hospitalier. Pour dégager un compromis sur les contingents, le canton a identifié les prestations nécessaires non couvertes par l’offre publique.

De 50 à 75 %

Il a aussi tenu compte des 63 % d’habitants du canton qui n’ont pas d’assurance complémentaire, a précisé à l’ats le chef du DEAS, Mauro Poggia. Une marge supplémentaire a été prise pour 2015 en misant sur un taux de 68 % pour effectuer les calculs, selon le conseiller d’Etat.

“Ces cas (d’hospitalisation) bénéficieront plus que par le passé aux assurés de base, puisque 75 % au minimum de ces mandats leur seront réservés contre 50 % aujourd’hui”, a précise le chef du DEAS. L’enveloppe allouée aux cliniques est de 10 millions de francs. Celle de la division privée des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) s’élève à 2 millions, également selon M. Poggia.

Sur internet

Le DEAS mise sur la transparence envers le public. L’état des contingents actualisés pour chaque clinique sera visible sur internet. Sur la base de ces informations, les patients pourront directement s’adresser aux cliniques pour une prise en charge.

Inquiétudes prématurées

A Genève, le Grand Conseil s’est saisi en novembre dernier de ce sujet suite à une motion déposée par le PLR. Les députés s’inquiétaient d’une inégalité entre les sommes allouées aux cliniques privées et à la division privée des HUG. Mais ces craintes étaient prématurées, car les discussions étaient encore en cours, a relevé M. Poggia.

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