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Donald Tusk réélu président du Conseil européen

Vingt-sept des 28 pays membres de l'Union européenne se sont prononcés en faveur de Donald Tusk. KEYSTONE/EPA/JULIEN WARNAND sda-ats

(Keystone-ATS) Le Polonais Donald Tusk a été réélu jeudi président du Conseil européen, malgré l’opposition de son pays natal. Il a obtenu le soutien des 27 autres chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne (UE).

M. Tusk s’engage ainsi pour un deuxième mandat de deux ans et demi, jusqu’au 30 novembre 2019. “Je ferai de mon mieux pour rendre l’UE meilleure”, a-t-il déclaré sur Twitter. Il s’est dit “reconnaissant” de la “confiance” et de “l’évaluation positive” de son travail. Selon deux sources diplomatiques, la décision a été prise à l’issue d’un vote à 27 voix contre une. L’unanimité n’était pas requise.

Le premier ministre tchèque Bohuslav Sobotka a annoncé que seule la première ministre polonaise, Beata Szydlo, s’était opposée à cette décision. Elle avait fustigé à son arrivée à Bruxelles l’hypothèse qu’un président du Conseil soit désigné sans le consentement de son pays natal.

Accusations internes

Un porte-parole du parti Droit et Justice (PiS), au pouvoir en Pologne, a estimé que la réélection de l’ex-chef du gouvernement polonais démontrait que la voix des dirigeants européens avait peu de portée à Bruxelles.

Jaroslaw Kaczynski, chef de file du PiS, juge M. Tusk “moralement responsable” de la mort de son frère jumeau Lech Kaczynski dans un accident d’avion en Russie en 2010, époque où Tusk dirigeait le gouvernement. Les enquêtes avaient conclu à une erreur de pilotage.

Le président français, François Hollande, avait défendu la candidature de l’ancien premier ministre polonais “à la fois pour des raisons de continuité, de cohérence, de stabilité”. Donald Tusk a pris la présidence du Conseil le 1er décembre 2014.

Après le sommet de jeudi, le dernier auquel assiste la première ministre britannique, Theresa May, avant qu’elle déclenche le processus de sortie de son pays de l’Union, les chefs d’Etat et de gouvernement se retrouveront vendredi sans elle. Ils vont préparer la déclaration qui sera faite le 25 mars à l’occasion du 60e anniversaire du traité de Rome.

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