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Ecoutes téléphoniques: McCain enjoint Trump de prouver ses dires

John McCain est coutumier des critiques à l'encontre de Donald Trump (archives). KEYSTONE/EPA/MICHAEL REYNOLDS sda-ats

(Keystone-ATS) John McCain a mis au défi dimanche le président américain Donald Trump de prouver comme il l’affirme que son prédécesseur Barack Obama l’avait placé sous écoute avant la présidentielle. Le sénateur républicain est coutumier des critiques à l’encontre de M. Trump.

“Le président a deux options, soit se rétracter, soit fournir l’information que le peuple américain mérite”, a déclaré le sénateur McCain dans une interview à la chaîne CNN. “Je n’ai pas de raison de croire que c’est vrai, mais je crois aussi que le président des Etats-Unis peut éclaircir cela en une minute”.

“Tout ce qu’il a à faire, c’est de prendre son téléphone, appeler le directeur de la CIA, le directeur du renseignement national et de dire ‘OK, que s’est-il passé’, car ils doivent certainement savoir si le précédent président des Etats-Unis avait placé sous écoute la Trump Tower.”

Donald Trump avait formulé le 4 mars des accusations explosives dans une série de tweets à l’encontre de son prédécesseur. Il affirmait que Barack Obama avait placé ses lignes sur écoute avant l’élection présidentielle. Le porte-parole de M. Obama avait démenti ces allégations.

Démenti du chef du renseignement

James Clapper, chef du renseignement américain sous Barack Obama a affirmé dans une interview qu’aucune opération d’écoute n’avait été mise en oeuvre par les agences relevant de sa responsabilité contre Donald Trump.

Mais Donald Trump a persisté dans ses accusations et demandé que les commissions du congrès, qui enquêtent sur d’éventuelles ingérences de la Russie dans l’élection de novembre, se chargent aussi d’enquêter sur ces éventuelles écoutes.

Le président de la chambre des représentants Paul Ryan, qui fait partie d’un groupe de huit parlementaires qui accèdent à des informations classifiées, a dans une interview à la chaîne CBS News répondu “non” à la question de savoir s’il avait des raisons de soupçonner qu’il y avait une part de vérité dans les affirmations de M. Trump.

Il a cependant souligné qu’il ne voulait pas “devancer les commissions (chargées) du renseignement et leur enquête approfondie”.

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