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Femmes et Romands restent sous-représentés dans l’administration

Les femmes et les Romands ne sont pas encore assez représentés dans l'administration fédérale (archives). KEYSTONE/PETER SCHNEIDER sda-ats

(Keystone-ATS) Les femmes et les Romands restent sous-représentés dans l’administration fédérale. Leur proportion a certes augmenté entre 2015 et 2016, mais elle restent en-deçà des valeurs à atteindre, selon le rapport annuel adopté vendredi par le Conseil fédéral.

L’administration devrait compter entre 44 et 48% de femmes. Elles ne représentaient que 42,8% des effectifs l’an dernier (42,7% en 2015). Plusieurs départements font figure de bon élève. Le Département fédéral de l’intérieur (DFI) et la Chancellerie fédérale affichent ainsi une majorité féminine, avec respectivement 53,4 et 51,5%.

Le Département de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS) arrive en queue de peloton avec 31,9%. Celui de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (DETEC), avec 36,5%, et celui des finances (DFF), avec 39,5%, font à peine mieux. Au DDPS et au DETEC, la situation est liée à l’existence de nombreux postes dans la technique militaire et l’ingénierie, explique le rapport.

Les femmes sont un peu plus présentes dans les classes de salaires supérieures. Elles étaient 32,2,% (31,8% en 2015) à toucher plus de 10’675 francs par mois et 19,3% (18,9%) plus de 14’385 francs. Mais là encore les valeurs cibles ne sont pas atteintes, de justesse toutefois. Les meilleures élèves restent dans ce domaine le DFI et la Chancellerie.

Pas assez de Romands

L’administration fédérale devrait compter au moins 21,5% de Romands. La valeur cible n’a tout juste pas été atteinte l’an dernier (21,4%). Le DFI (29,3%) et le Département fédéral des affaires étrangères (25,9%) sont les plus francophiles. A l’inverse, le DDPS ne compte que 17,9% de Romands et le DETEC 18,5%.

D’office en office, la part francophone varie beaucoup. Elle n’atteint que 10,3% à l’Administration fédéral des finances. Les Romands sont majoritaires (52,8%) à l’Office fédéral de la statistique, sis à Neuchâtel, et représentent 32,2% des effectifs de celui de l’Office fédéral de la communication, sis à Bienne. Les francophones sont près de 31% au sein de la Direction du développement et de la coopération.

120’000 francs par an

L’âge moyen des employés fédéraux a augmenté de 44,5 à 44,7 ans alors que le salaire brut moyen a légèrement reculé de 121’148 à 121’139 francs par an. Trois employés sur dix ont reçu une prime de prestation, d’une somme moyenne de 2290 francs. Vingt indemnités de départ (38 à 58) supplémentaires ont été versées mais les coûts totaux ont diminué de 3,122 millions à 2,896 millions.

Le travail à temps partiel (à savoir un taux d’occupation de moins de 90%) a augmenté: la part des employés concernés est passé de 23,5 à 24,4%. Les femmes sont nettement plus nombreuses (plus d’une sur deux) à y recourir que les hommes (un sur dix).

Les objectifs fixés en matière de formation ont été atteints, avec 1210 postes d’apprentissage occupés à 62,6% par des hommes. Mais la proportion des personnes restant au sein de l’administration après leur formation a baissé de 25,3 à 20,8%. Ce recul surprend, note le rapport. Les départements vont tâcher d’en déterminer les raisons.

Le nombre des accords permettant à l’employé de travailler à la maison a augmenté de 30,1% pour atteindre 2385. La part de recrutement à l’interne a nettement augmenté, notamment en ce qui concerne les cadres pour lesquels elle atteint 60,3%.

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