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Fiat Chrysler chute sur fond de rumeurs de tricherie anti-pollution

FCA a répété que "les voitures du groupe étaient conformes en tous points aux normes en vigueur dans l'Union européenne (UE)" (archives). KEYSTONE/AP/CARLOS OSORIO sda-ats

(Keystone-ATS) Le titre de Fiat Chrysler Automobiles (FCA) chutait lundi à la Bourse de Milan. La firme aurait truqué ses moteurs pour déjouer les normes anti-pollution, selon des informations parues dimanche dans la presse allemande.

D’après le journal Bild am Sonntag, l’agence fédérale allemande de l’automobile (KBA) a envoyé un rapport en ce sens à la Commission européenne et aux autorités italiennes. A midi, le titre du groupe automobile italo-américain perdait 3,41% à 6,095 euros (6,77 francs) dans un marché en baisse.

Ces informations interviennent alors que le gouvernement allemand a dénoncé jeudi la “non-coopération” du constructeur italien Fiat, qui refuse de répondre à toute autorité hors d’Italie malgré les irrégularités récemment découvertes en Allemagne concernant les émissions polluantes de ses modèles diesel.

FCA dément

Lundi matin, un porte-parole de FCA, cité par l’agence italienne Radiocor, a répété que “les voitures du groupe étaient conformes en tous points aux normes en vigueur dans l’Union européenne (UE)”.

Dans le sillage du scandale Volkswagen, les autorités allemandes avaient examiné les émissions polluantes des modèles diesel vendus en Allemagne par toute l’industrie automobile. Elles avaient mis au jour des irrégularités chez 16 marques, dont Fiat.

D’après Bild am Sonntag, les tests effectués sur un modèle Fiat par la KBA ont montré que le système de filtration des émissions polluantes se désactivait après 22 minutes, soit deux minutes après la fin d’un contrôle antipollution standard.

En conséquence, de l’oxyde d’azote, hautement polluant, était rejeté dans l’atmosphère “à hauteur de plus de 10 fois le niveau autorisé”, souligne le rapport des autorités allemandes consulté par le journal.

Rendez-vous manqué

Fiat devait s’expliquer jeudi en Allemagne. Mais la firme a fait annuler par voie d’avocats son rendez-vous à la dernière minute, selon le gouvernement allemand. Le constructeur a estimé par écrit que seules les autorités italiennes étaient compétentes pour évaluer les émissions polluantes de ses véhicules.

A l’origine du “Dieselgate”, Volkswagen a mis en place sur 11 millions de véhicules dans le monde un logiciel truqueur, spécialement conçu pour abaisser les émissions du moteur diesel pendant un contrôle antipollution.

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