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Fillon dénonce “un coup d’Etat institutionnel” de la gauche

"Cette opération ne vient pas de chez nous, cette affaire vient du pouvoir", a affirmé le candidat de la droite et du centre à la présidentielle française. KEYSTONE/AP/CHRISTOPHE ENA sda-ats

(Keystone-ATS) François Fillon, fragilisé par l’enquête sur les emplois présumés fictifs de sa femme, a dénoncé devant les parlementaires Les Républicains “un coup d’Etat institutionnel” fomenté par la gauche. Il leur a demandé de “tenir 15 jours” jusqu’au résultat de l’enquête.

“Cette opération ne vient pas de chez nous, cette affaire vient du pouvoir”, a affirmé le candidat de la droite et du centre à la présidentielle française lors d’une intervention mercredi à son QG de campagne, devant les parlementaires réunis, selon des participants.

François Fillon a demandé la “solidarité” des parlementaires: “Nous devons tenir 15 jours”. L’un de ses porte-parole, Thierry Solère, a déclaré ensuite à la presse que “rien n’empêchera François Fillon et la droite française d’être présents devant les Français au premier tour et au second tour” de l’élection présidentielle.

Plusieurs élus ont relayé les “inquiétudes” et “interrogations” des électeurs face à ce que François Fillon et ses soutiens décrivent désormais, après plusieurs angles de défense, comme une tentative d'”assassinat” politique.

Exclu du second tour

Un sondage Elabe donnait mercredi l’ex-favori exclu du second tour de la présidentielle au profit de la présidente du Front national Marine Le Pen et du fondateur du mouvement En marche!, Emmanuel Macron.

Signe des divisions qui traversent le principal parti d’opposition, le député LR Georges Fenech a estimé sur franceinfo que le résultat de la primaire était “caduc” face à un événement “qui se situe non seulement sur le registre judiciaire mais aussi sur un registre éthique et moral”.

Il a réclamé la tenue “dans les plus brefs délais d’un conseil national extraordinaire pour savoir qui doit porter le projet qui avait emporté l’adhésion des Français lorsque François Fillon le portait”.

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