Gudni Johannesson crie victoire
(Keystone-ATS) L’universitaire Gudni Johannesson a revendiqué dans la nuit de samedi à dimanche la victoire à l’élection présidentielle en Islande. Cet homme de consensus arrive en tête après un scrutin éclipsé par les bons résultats de l’équipe islandaise à l’Euro.
“Tous les suffrages n’ont pas été comptés, mais je pense que nous avons gagné”, a déclaré à son QG de campagne ce candidat sans étiquette, qui fêtait ses 48 ans ce dimanche. Selon la chaîne de télévision publique RUV, après le dépouillement de 53% des bulletins de vote, M. Johannesson était en tête avec 37,7%.
Il devançait Halla Tomasdottir, femme d’affaires et également sans étiquette, qui obtenait, elle, près de 30% des voix.
Parmi les neuf candidats qui briguaient la succession d’Olafur Ragnar Grimsson, 73 ans dont 20 comme chef de l’Etat, l’historien Johannesson a toujours été en tête des sondages, dès l’annonce de sa candidature. Mais le résultat obtenu dimanche est cependant moins bon qu’attendu.
Selon les résultats partiels, cette élection présidentielle semblait être un fiasco pour l’ancien Premier ministre conservateur et gouverneur de la banque centrale David Oddsson. Avec 13,4%, il arrivait quatrième derrière l’écrivain Andri Snaer Magnason (14,1%).
La fonction de président en Islande est par tradition surtout protocolaire. Des élections législatives, plus importantes, sont prévues à l’automne.
Priorité au football
M. Johannesson avait aussi pour lui d’être un sincère passionné de football. Et ce n’est pas une mince affaire ces jours-ci: qualifiée pour la première fois pour un grand tournoi international, l’Islande réalise un superbe parcours à l’Euro en France, et se prépare fiévreusement à un huitième de finale contre l’Angleterre ce lundi.
Quand on lui a demandé, alors qu’il votait, ce qu’il ferait une fois élu, Gudni Johannesson a répondu: “La première chose, le plus important, c’est de me rendre en France pour voir l’Islande jouer contre l’Angleterre”.
