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Guy Parmelin veut tripler le personnel dédié à la cybersécurité

Le ministre de la Défense Guy Parmelin souhaite "une augmentation temporaire du plafond des dépenses" de l'armée, afin de financer les gros investissements à venir (archives). KEYSTONE/ANTHONY ANEX sda-ats

(Keystone-ATS) L’armée suisse doit renforcer sa cellule dédiée à la cybersécurité qui compte aujourd’hui 50 postes, plaide Guy Parmelin. D’ici à 2020, le ministre de la Défense souhaite ainsi tripler le nombre de personnes qui luttent contre les attaques de pirates informatiques.

Le Conseil fédéral doit décider cette année encore d’un nouveau plan d’action dans ce domaine, explique le Vaudois dans un entretien au journal alémanique “Schweiz am Wochenende”. Toutefois, “l’armée ne peut pas être la cyber-maman de toute la Suisse”, avertit Guy Parmelin. L’armée s’occupera avant tout de protéger ses propres infrastructures, précise-t-il.

Afin de s’assurer d’un nombre suffisant de spécialistes informatiques – qui sont aussi très prisés par les entreprises -, le conseiller fédéral imagine “une sorte de cyber école de recrues”.

“En Israël, les jeunes hommes et les jeunes femmes sont formés par l’armée, y sont actifs quelques années, puis se tournent vers le secteur privé”, selon Guy Parmelin. Des discussions de coopération sont en cours en Suisse avec les écoles polytechniques fédérales de Lausanne et Zurich.

Plus d’argent pour l’armée

Guy Parmelin ne donne aucun détail concernant les ressources financières nécessaires à la création d’une troupe pouvant compter jusqu’à 170 personnes pour lutter contre les cyber-attaques. Il prévient que le budget alloué à l’armée ne suffira pas à l’avenir, en raison notamment d’un matériel militaire devenu obsolète et qui doit être remplacé. “Outre nos jets de combat, nos chars et notre artillerie vieillissent aussi”, souligne le conseiller fédéral.

Actuellement, l’armée dispose de cinq milliards de francs par année. Guy Parmelin souhaite dans un premier temps identifier les besoins de l’institution. Le Vaudois espère néanmoins “une augmentation temporaire du plafond des dépenses” afin de financer les gros investissements à venir.

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