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Heurts et gaz lacrymogènes à la fin d’une manifestation anti-G7

Les manifestants anti-G7 sont venus dire leur opposition à une vision militaire et capitaliste du monde. KEYSTONE/EPA ANSA/ORIETTA SCARDINO sda-ats

(Keystone-ATS) Des heurts ont eu lieu samedi entre manifestants et forces de l’ordre à la fin d’un défilé organisé à Taormina, en Sicile. La marche visait à protester contre les chefs d’Etat et de gouvernement des pays du G7 réunis vendredi et samedi dans cette station italienne.

Plusieurs centaines de personnes ont d’abord défilé pacifiquement dans les rues de la station balnéaire de Giardini Naxos, tout à côté de Taormina. Un groupe d’une centaine de personnes s’est ensuite détaché du défilé principal pour tenter de franchir le cordon constitué par les agents de la police anti-émeute.

Les manifestants ont tenté de contourner les policiers en courant le long de la plage. La police a alors chargé et lancé des gaz lacrymogènes pour les disperser. Une ambulance a emporté semble-t-il au moins une personne blessée.

L’Italie avait mis en place des mesures de sécurité imposantes en prévision de la venue des manifestants. Le maire de Giardini avait ordonné à toutes les entreprises locales de fermer pour la journée. Traditionnellement, les protestataires accusent les dirigeants des pays les plus riches de la planète d’ignorer les intérêts des citoyens ordinaires.

Faible participation

La faible participation constatée samedi – environ la moitié des 3500 personnes attendues – s’explique en partie par ces mesures de sécurité très importantes, selon Salvatore Giordano, professeur de lycée en Sicile. Ce militant qui se dit pacifiste raconte avoir été arrêté à plusieurs reprises par la police et bloqué pendant une demi-heure à la sortie de l’autoroute avant de pouvoir passer.

La police arrêtait aussi les autobus pour procéder à des fouilles, ajoute-t-il. Il explique qu’il est venu pour faire connaître son opposition au Mobile User Objective System (MUOS), un réseau de satellites de télécommunications militaires de l’armée américaine qui, dit-il, constitue un risque pour la santé des personnes qui vivent près de l’infrastructure.

D’autres manifestants portaient le drapeau rouge portant le marteau et la faucille communistes. Alessandro D’Alessandro, coordinateur du Parti communiste de Sicile, estime, lui, que la faible participation est due aux médias qui ont attisé la peur des manifestants.

“Nous sommes venus pour dire aux dirigeants les plus puissants du monde que nous sommes opposés à leur vision militaire et capitaliste. Nous sommes ici pour défendre les intérêts des plus faibles”, explique-t-il.

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