Des perspectives suisses en 10 langues

L’Académie des Oscars veut éviter un nouveau fiasco

Warren Beatty plutôt embarrassé par la tournure des événements le 26 février dernier (archives) KEYSTONE/EPA AMPAS/PHIL MCCARTEN / AMPAS sda-ats

(Keystone-ATS) Un 3e consultant, des répétitions et l’interdiction des smartphones en coulisses: l’Académie qui remet les Oscars à Hollywood adopte des mesures pour éviter un fiasco comme lors de la dernière cérémonie lorsque le prix du “meilleur film” avait été mal attribué.

Dans une lettre transmise aux membres de l’Académie mercredi, sa présidente Cheryl Boone Isaacs explique que PriceWaterHouseCoopers (PwC), qui travaille avec la prestigieuse institution depuis plus de 83 ans, restera son cabinet d’audit mais que l’erreur de la dernière soirée des Oscars, au cours de laquelle un mauvais lauréat du prix du meilleur film avait été proclamé, était “inacceptable”.

“Nous avons mis en place des protocoles pour la soirée des Oscars, y compris l’instauration de répétitions pour se préparer à d’éventuels problèmes sur scène, le retrait des appareils électroniques des coulisses et l’amélioration de la vérification des catégories (de prix) sur les enveloppes”, a ajouté Mme Boone Isaacs dans la lettre.

Le 26 février lors de la dernière remise des Oscars, un consultant du cabinet d’audit PwC avait remis en coulisses à Warren Beatty la mauvaise enveloppe au moment de l’annonce du prix le plus attendu.

Sa partenaire sur scène Faye Dunaway avait alors annoncé le mauvais gagnant (“La La Land”) et il avait fallu plus de deux minutes avant que l’erreur soit corrigée et que les producteurs du vrai lauréat (“Moonlight”) soient appelés sur scène. La bourde reste historique pour une cérémonie d’ordinaire réglée comme du papier à musique.

Pluie de consultants

Parmi les autres mesures annoncées, l’un des associés du cabinet de conseil “va revenir dans l’équipe qui travaille avec l’Académie comme l’un des co-responsables du vote” aux Oscars, “une tâche qu’il avait déjà menée impeccablement pendant plus de douze ans”. L’Académie avait annoncé début mars que les deux consultants à l’origine de la bourde étaient persona non grata aux Oscars.

Un troisième consultant sera en outre affecté à la supervision de la cérémonie en plus des deux qui sont déjà en coulisses pour distribuer aux présentateurs les enveloppes contenant les noms des lauréats. Lui aussi connaîtra tous les gagnants à l’avance et sera positionné dans la salle de contrôle aux côtés du directeur de la retransmission.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision