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L’auberge de jeunesse de Fribourg fermera ses portes en octobre

L'auberge de jeunesse de Fribourg va fermer ses portes (archives). KEYSTONE/LAURENT GILLIERON sda-ats

(Keystone-ATS) L’auberge de jeunesse de Fribourg n’accueillera bientôt plus de routards ou de familles. Elle remisera ses lits le 31 octobre prochain. Malgré des propositions de la Ville, aucune alternative n’a été trouvée. La question de la rentabilité est au coeur du problème.

L’auberge, idéalement située dans l’hôpital des Bourgeois à quelques minutes de la gare, existe depuis 1987. Elle partage ses locaux avec des services de la Ville de Fribourg, propriétaire des lieux.

“Les locaux actuels sont largement insuffisants pour accueillir le personnel des services rattachés à la Direction des affaires sociales. Il est indispensable de pouvoir disposer de locaux supplémentaires”, indique à l’ats le syndic de Fribourg Thierry Steiert pour expliquer la décision des autorités, confirmant une information publiée mardi dans La Liberté.

La ville a annoncé en février 2012 déjà à la Fondation suisse pour le tourisme social sa volonté de récupérer les locaux, précise le directeur du réseau des auberges de jeunesse suisses René Dobler. Cette résiliation a été faite dans les délais prévus.

La Ville de Fribourg a bien fait des propositions pour un autre bâtiment. “Nous les avons étudiées. Malheureusement, rien n’a été trouvé pour pouvoir assurer à temps une solution de repli sans interruption”, souligne M. Dobler.

Question de prix

Un bâtiment déjà existant doit répondre à certaines exigences en matière de taille et de structure, afin qu’il puisse être transformé en auberge de jeunesse pour un investissement raisonnable, selon le directeur de la Fondation. L’élément financier fait clairement partie du problème.

“C’est d’autant plus vrai pour l’hébergement à bas prix et dans un lieu touristique dont la croissance annuelle est limitée”, souligne M. Dobler. En clair, pour qu’une auberge de jeunesse à Fribourg soit rentable, la Fondation estime qu’elle doit bénéficier des mêmes conditions financières qui ont eu cours jusqu’à présent.

Conditions favorables

A ce propos, Thierry Steiert rappelle que l’auberge de jeunesse a bénéficié durant une très longue période de conditions extrêmement favorables. Il relève aussi que les locaux actuels sont occupés uniquement en été, l’auberge de jeunesse étant fermée en hiver. Une occupation “peu efficiente”, selon le syndic.

Mais “il s’agit naturellement d’une perte pour la Ville de Fribourg, et nous serions enchantés si la Fondation pouvait trouver des locaux correspondant à ses attentes pour y intégrer une auberge de jeunesse”, indique encore M. Steiert.

“Nous restons en contact avec la Ville pour trouver une solution. Mais à l’heure actuelle, il n’y a pas de pistes concrètes”, regrette de son côté M. Dobler.

Neuchâtel de retour

Si Fribourg est sur le point de perdre son auberge à prix doux, Neuchâtel pourrait en revanche reprendre place sur la carte nationale et internationale des auberges de jeunesse. La ville des bords du lac éponyme n’avait plus un tel hébergement depuis 1996. Après des années de tâtonnements, il a trouvé un site, qui pourrait ouvrir en 2020.

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