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La nomination de Nikki Haley comme ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU franchit un cap

Nikki Haley (au centre) a apparemment impressionné plusieurs membres de l'opposition lors de son grand oral et de ses rendez-vous individuels (archives). KEYSTONE/AP/EVAN VUCCI sda-ats

(Keystone-ATS) La nomination de Nikki Haley au poste d’ambassadrice américaine à l’ONU a facilement franchi un premier cap mardi à la commission des Affaires étrangères du Sénat. La gouverneure républicaine de Caroline du Sud a reçu le soutien notable de nombreux démocrates.

Malgré son manque d’expérience internationale, cette fille d’immigrés indiens âgée de 45 ans, a apparemment impressionné les membres de l’opposition lors de son grand oral et de ses rendez-vous individuels, grâce à une ligne moins isolationniste et unilatérale que le président Donald Trump, qui a adopté “l’Amérique d’abord” comme principe de politique étrangère.

Nikki Haley fait partie de la génération montante de leaders républicains aux Etats-Unis. Gouverneure depuis 2011 d’un Etat très conservateur, elle avait habilement géré la crise autour du retrait du drapeau confédéré dans son Etat en 2015, après la tuerie raciste commise par Dylann Roof dans une église noire de Charleston.

Elle est l’une des quatre femmes sur les 21 membres de l’équipe gouvernementale nommée par le milliardaire. La commission des Affaires étrangères a approuvé sa nomination mardi par l’équivalent d’un vote à main levée, avec le soutien de tous les démocrates sauf deux. L’ensemble des sénateurs doit maintenant voter, à une date non encore fixée.

Nominations contestées

Mardi, l’ancien neurochirurgien Ben Carson, seul Noir nommé au gouvernement (Logement), a reçu l’aval d’une autre commission. Et lundi, la commission des affaires étrangères avait approuvé par onze voix contre dix la nomination de Rex Tillerson à la tête du département d’Etat.

A l’inverse, huit ministres nommés par Donald Trump sont ciblés par la minorité démocrate pour des raisons qui vont de soupçons éthiques à des divergences idéologiques.

Au total, trois responsables ont été approuvés, dans un relatif consensus: James Mattis à la Défense (98 voix contre 1), John Kelly à la Sécurité intérieure (88-11), et Mike Pompeo à la tête de la CIA (66-32).

Le patron du FBI maintenu

Par ailleurs, Donald Trump entend maintenir à son poste le directeur du FBI James Comey, a déclaré mardi une source au fait de la décision, confirmant une information du New York Times.

Le patron de la police judiciaire fédérale américaine, inscrit comme républicain, avait provoqué la fureur du camp démocrate en annonçant onze jours avant l’élection présidentielle du 8 novembre la réouverture d’une enquête sur l’affaire de l’utilisation par Hillary Clinton d’une messagerie privée lorsqu’elle était secrétaire d’Etat.

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