La police tue un homme noir par erreur en banlieue de Los Angeles
(Keystone-ATS) Le shérif du comté de Los Angeles a reconnu mardi qu’un homme noir avait été tué par méprise par un policier lors d’une confrontation avec un suspect à la suite d’un vol de voiture. La victime de 27 ans a été abattue le 28 juillet à Compton.
“Nous avons conclu qu’il n’y a pas de preuves que l’homme ait participé au détournement du véhicule ou à l’agression contre les officiers” de police, a indiqué le capitaine de police du bureau des homicides. Aucune arme n’a été retrouvée sur lui.
“Le conducteur du véhicule (volé) a tiré sur les agents qui le poursuivaient, avant d’avoir un accident” et d’abandonner le véhicule pour s’enfuir dans les rues du voisinage.
“Les officiers ont trouvé leur victime (…) peu après avoir arrêté le suspect qui avait tiré sur eux. Ils avaient été alertés de sa présence par un voisin qui avait appelé le numéro d’urgence”, détaille le communiqué du shérif.
Retard mental
Elle était allongée sur une pelouse “dans une position qui cachait l’une de ses mains et n’a pas obéi à plusieurs ordres” des policiers. Ceux-ci ont craint qu’elle ne soit armée et liée au vol de voiture, et peut-être auteur de tir contre eux, poursuit le communiqué.
L’homme s’est levé et “a foncé sur les agents”, dont l’un lui a alors tiré dessus. Le policier, relevé de ses fonctions, a été détaché à une activité administrative, précise le bureau du shérif.
La soeur aînée du Noir tué a déclaré mardi que son frère, qui pesait 59 kilogrammes pour 1,60 mètre, souffrait d’un retard mental.
L’aveu de cette bavure survient au deuxième anniversaire de la mort de Michael Brown, un Noir de 18 ans non armé et tué par un policier blanc à Ferguson, dans le Missouri. L’incident avait déclenché des manifestations et des émeutes pour dénoncer les violences policières contre les Noirs et ravivé les tensions raciales dans tout le pays.
