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La Pologne ne rouvrira pas la procédure d’extradition de Polanski

Roman Polanski n'a pas comparu à l'audience, où sa présence n'était pas requise (archives). KEYSTONE/EPA PAP/STANISLAW ROZPEDZIK sda-ats

(Keystone-ATS) La Cour suprême de Pologne a refusé mardi de rouvrir la procédure d’extradition vers les Etats-Unis contre le cinéaste franco-polonais Roman Polanski. Il est poursuivi par la justice américaine pour le viol d’une mineure en 1977.

La décision rejetant le pourvoi en cassation introduit par le ministre polonais de la Justice Zbigniew Ziobro met définitivement fin à la procédure d’extradition entamée en 2014 à la demande de la justice américaine.

En 1977, en Californie, Roman Polanski, à l’époque âgé de 43 ans, avait été poursuivi pour avoir violé Samantha Gailey (aujourd’hui Geimer), 13 ans. Après 42 jours de prison, puis sa libération sous caution, le cinéaste qui avait plaidé coupable de “rapports sexuels illégaux” avec une mineure s’était enfui des Etats-Unis avant l’annonce du verdict, craignant d’être lourdement condamné, malgré un accord conclu avec la justice américaine.

La ligne de défense de ses avocats polonais consistait à démontrer que la demande d’extradition n’était pas fondée, compte tenu de cet accord et du temps passé par Polanski en prison en Californie, puis en 2009-2010 en résidence surveillée en Suisse. Ce dernier pays a refusé son extradition demandée par les Etats-Unis. Samantha Geimer a réclamé à plusieurs reprises l’abandon définitif des poursuites, voulant tourner la page une fois pour toutes.

Il n’est jamais retourné aux Etats-Unis, pas même pour recevoir l’Oscar du meilleur réalisateur en 2003 pour “le Pianiste”.

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