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Le chef de l’ONU s’exprime devant la 72e Assemblée générale

Premier discours devant quelque 130 chefs d'Etat et de gouvernement présents dans le cadre de l'Assemblée générale pour le patron de l'ONU Antonio Guterres, mardi à New York. Keystone/AP/SETH WENIG sda-ats

(Keystone-ATS) Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a plaidé mardi pour un “monde sans armes nucléaires”. Le patron des Nations unies a mis en garde contre le risque d’une guerre avec la Corée du Nord.

Pour son premier discours devant quelque 130 chefs d’Etat et de gouvernement présents dans le cadre de l’Assemblée générale, le patron de l’ONU a souligné que la solution avec Pyongyang “devait être politique” et qu’il ne fallait pas sombrer dans “la guerre”.

“J’appelle le Conseil de sécurité à maintenir son unité” dans la crise avec ce pays, a ajouté Antonio Guterres, en ouvrant formellement à New York la 72e Assemblée générale annuelle des Nations unies qui réunit 193 Etats. “Seule l’unité permettra de dénucléariser la péninsule coréenne et (…) créer la possibilité d’un engagement diplomatique pour résoudre la crise”.

“De manière plus large, tous les pays doivent montrer un engagement plus grand vers l’objectif universel d’un monde sans armes nucléaires”, a fait valoir M. Guterres. “Les Etats détenteurs de l’arme nucléaire ont une responsabilité particulière à diriger ce mouvement”, a-t-il estimé, déplorant que la prolifération crée “un danger inimaginable” et que le désarmement dans le monde soit “paralysé”.

Mercredi, de premiers Etats doivent commencer à signer à l’ONU un traité bannissant les armes nucléaires. Plus de 120 pays ont adopté ce traité au début de l’été qui vise à renforcer la non-prolifération. Cette démarche est rejetée par les pays dotés de l’arme nucléaire et notamment les cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Etats-Unis, Russie, Grande-Bretagne, France et Chine).

Le secrétaire général de l’ONU a ensuite aussi réclamé l’arrêt des opérations militaires birmanes contre la minorité Rohingya en Birmanie. “Les autorités birmanes doivent mettre fin aux opérations militaires et permettre un accès humanitaire sans restriction” aux populations touchées par les combats, a-t-il dit, quelques heures après un discours de la dirigeante birmane Aung San Suu Kyi qui s’est dite “prête” à organiser le retour des 421’000 Rohingyas réfugiés au Bangladesh depuis cet été.

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