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Le Grand Conseil valaisan opte pour des aides à fonds perdu pour les remontées mécaniques

Les remontes mécaniques ont reçu le soutien de la majorité du Grand Conseil valaisan (photo symbolique). KEYSTONE/LEO DUPERREX sda-ats

(Keystone-ATS) Le Grand Conseil valaisan a décidé à une courte majorité jeudi d’octroyer des aides financières à fonds perdu pour les remontées mécaniques. Les opposants estiment que l’Etat n’a pas cet argent.

Le soutien aux remontées mécaniques n’a pas été remis en cause par les groupes politiques du Parlement valaisan. Les moyens d’y parvenir, en revanche, n’ont pas fait l’unanimité.

La gauche, les Verts, certains députés de droite et le gouvernement voulaient octroyer uniquement des prêts ou des cautions. Les autres ont voulu également accorder sur dix ans 157 millions de francs d’aides financières à fonds perdu.

La commission de première lecture était également très partagée sur la question. Partisane du “fonds perdu” lors de l’entrée en matière mardi, elle a changé son avis après un nouveau vote très serré de ses membres.

Finalement, les députés ont accepté par 66 voix contre 47 le principe de contributions à l’investissement à fonds perdus, pièce de résistance de la loi sur l’encouragement des remontées mécaniques. Quatorze députés PDC se sont abstenus.

Du pain sur la planche

“Les sociétés de remontées mécaniques représentent 5000 emplois et sont la colonne vertébrale du secteur touristique”, a argumenté Grégory Logean (UDC). Selon le démocrate-chrétien Sidney Kamerzin, “c’est dans un contexte économique difficile qu’il faut savoir donner une impulsion”.

Mais “le remède n’est pas le bon. Où allons-nous prendre tous ces millions de francs?”, a rétorqué Jean-Henri Dumont (Alliance de gauche, AdG). Pour Marianne Maret (PDC), la période électorale “a donné le ton” et il reviendra à la commission de deuxième lecture du texte d’analyser “plus raisonnablement ” la situation.

L’ensemble de la loi a été adopté en première lecture par 81 voix contre 9 et 23 abstentions (en majorité des députés de l’AdG). “Ce dossier n’est pas encore mûr et divise. La deuxième commission aura du pain sur la planche”, a conclu Marie-Claude Ecoeur, présidente de la première commission. Cette dernière devra notamment définir les contours du financement.

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