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Le marché immobilier suisse toujours en zone à risque

Depuis le milieu de l'année 2014, les frais courants d'un objet en propriété sont en moyenne inférieurs au loyer (archives). KEYSTONE/STEFFEN SCHMIDT sda-ats

(Keystone-ATS) Le marché immobilier suisse se situe toujours dans une zone à risque. L’indice des bulles immobilières d’UBS a même connu une légère hausse au quatrième trimestre, pour atteindre 1,35 point.

La progression minime de l’indicateur par rapport au trimestre précédent (valeur corrigée) est due aux deux sous-indicateurs “prix par rapport aux revenus” et “prix par rapport aux loyers”, a communiqué vendredi le numéro un bancaire helvétique. A l’inverse, la croissance de l’endettement hypothécaire a ralenti.

Dépendance aux intérêts bas

Globalement, les experts d’UBS constatent depuis un an et demi une réjouissante stabilisation des déséquilibres sur le marché de la propriété du logement. Preuve en est le fait que l’indicateur évolue dans une fourchette de 1,30 à 1,45 point.

Les responsables de la recherche avertissent néanmoins que la dépendance du prix des appartements et maisons individuelles en propriété aux intérêts bas s’est encore étoffée ces derniers trimestres. Or, cette dépendance croissante fait grimper les risques par ricochet.

En effet, si les intérêts hypothécaires augmentaient d’un point de pourcentage seulement, les coûts mensuels d’un logement acheté dépasseraient ceux liés à la location (d’un bien comparable). Pour mémoire, depuis le milieu de l’année 2014, les frais courants d’un objet en propriété sont en moyenne inférieurs au loyer.

Les risques se déplacent

En ce qui concerne le volume des hypothèques contractées par les ménages, UBS constate qu’il n’a progressé que de 2,6% en rythme annuel. Il s’agit certes de la plus faible hausse depuis décembre 1999. Reste que ce volume a grimpé plus fortement que le revenu disponible des ménages.

Dans le détail géographique, la grande banque relève que le nombre de régions à risque est demeuré inchangé durant le trimestre sous revue. Genève, Nyon et Morges se trouvent notamment toujours en phase de correction. Quant aux régions touristiques valaisannes, bernoises et grisonnes, elles ont quitté la zone à risque.

UBS précise que le centre de gravité des risques régionaux est en train de quitter graduellement l’arc lémanique. Il se déplace vers les régions de Zurich et de la Suisse centrale.

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