Le nouveau conseiller d’Etat valaisan affirme son indépendance
(Keystone-ATS) Le nouveau conseiller d’Etat valaisan Frédéric Favre (PLR) affirme son indépendance. Dans une interview publiée mardi dans Le Temps, il dit qu’il ne sera jamais l’instrument de personne.
Elu dimanche à la surprise générale, le candidat du PLR admet qu’il a bénéficié d’un contexte particulier. “Mais j’ai su convaincre les gens”, affirme-t-il néanmoins. Son élection n’aurait pas été possible sans l’appui de l’électorat PDC invité à mots couverts à soutenir le candidat PLR.
Sans contester ce coup de pouce, Frédéric Favre affiche son indépendance. “Ceux qui me connaissent savent que je ne suis et ne serai jamais l’instrument de personne.” Christophe Darbellay avait émis le souhait de voir le PLR au gouvernement. Mais il “n’est pas le seul à avoir fait part de son souhait de collaborer avec moi dans le futur”, ajoute M. Favre.
Fidèle à ses valeurs
Le nouvel élu ne pense pas être redevable au PDC. “Nous voulons construire un Valais ouvert et innovant et cela ne se fera pas à coups d’arrangements et de contreparties”, affirme-t-il. “Les démocrates-chrétiens attendent de moi que je reste cohérent avec le programme et les valeurs que je défends.”
Directeur des ressources humaines de Migros Valais, néophyte en politique, Frédéric Favre pourrait se retrouver dès le 1er mai à la tête du département cantonal des finances. “La gestion des finances de l’Etat est une préoccupation chère à mon parti”, déclare-t-il.
Frédéric Favre mise sur la bonne entente des membres du gouvernement. “Les dossiers importants sont nombreux et nous les affronterons ensemble.” Parmi eux, il cite l’aménagement du territoire et la fiscalité des entreprises: “le canton de Vaud pourrait bientôt proposer une fiscalité inférieure de dix points à la nôtre. Cette situation mettrait le Chablais sous pression”.
“Une vision d’avenir”
Globalement, le futur conseiller d’Etat dit avoir “espoir que ce gouvernement saura travailler avec le parlement pour créer une vision commune qui fera émerger de nouveaux dossiers importants”.
Mais il tempère aussi les attentes de l’électorat sur ce qui peut se faire en une législature: “quatre ans, c’est court et nous ne pourrons pas faire des miracles. D’ici là, j’espère qu’une vision d’avenir commencera à se dessiner au travers des nouveaux projets que nous aurons lancés”.