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Le pape à Genève pour sceller le dialogue avec les autres Eglises

Le pape François doit passer dix heures en Suisse (archives). KEYSTONE/EPA ANSA/ANGELO CARCONI sda-ats

(Keystone-ATS) Le pape François est attendu ce jeudi pendant dix heures à Genève et dans le canton de Vaud. Une visite “historique” sous haute sécurité en Suisse, une quinzaine d’années après Jean-Paul II, qui doit renforcer l’unité avec d’autres Eglises dont la faîtière a 70 ans.

Pic de ce bref passage en terre protestante, une messe à Palexpo doit rassembler en fin d’après-midi 41’000 personnes. Auxquelles devraient s’ajouter d’autres fidèles tant les billets pour assister à cette célébration se sont envolés rapidement. Un dispositif qui coûte 2,2 millions de francs, dont la moitié pour la sécurité, a expliqué le diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg.

Invité par le Conseil oecuménique des Eglises (COE), le chef du Vatican doit insister auprès de cette institution sur sa volonté de dialogue avec les autres confessions. Un message déjà relayé auprès des protestants, notamment en 2016 en Suède. Le pape François s’investit beaucoup dans l’unité chrétienne, a relevé le président de la Conférence des évêques suisses (CES) Charles Morerod.

Mais ce lien devrait prendre encore davantage d’épaisseur au COE. Une “étape historique” vers l’unité chrétienne, estime même le secrétaire général de l’organisation Olav Fykse Tveit. “Notre relation ne sera plus jamais la même après cet événement.”

Lancée il y a 70 ans, l’organisation regroupe environ 350 Eglises, protestantes, luthériennes, anglicanes, orthodoxes et vieille catholique. Ou plus de 500 millions de chrétiens dans le monde.

Trois conseillers fédéraux

A son arrivée à Genève, le Saint-Père doit être accueilli par une délégation du Conseil fédéral emmenée par le président de la Confédération Alain Berset. Les ministres Doris Leuthard et Ignazio Cassis sont aussi de la partie. De même que le président du Conseil national Dominique de Buman et le nouveau président du gouvernement genevois Pierre Maudet.

Côté sécurité, la venue du pape demande un dispositif spécial dans un contexte de tensions internationales. Des blocs de béton obstruent certaines zones et les forces genevoises sont aidées par leurs collègues romands et l’armée.

Les passagers se rendant à l’aéroport doivent privilégier les transports publics et le taxi. Autour de ce site, un périmètre de sécurité renforcé est établi.

L’espace aérien au-dessus de Genève est temporairement restreint aux petits avions de tourisme et hélicoptères entre 09h00 et 21h00 dans une zone de 18 kilomètres autour de l’axe entre Genève-Aéroport et Bogis-Bossey (VD). L’armée garantit la police aérienne et renforce les autorités genevoises avec 200 militaires.

Le Conseil d’Etat vaudois a lui interdit le survol par des drones et mini-drones de la zone de son territoire. Le Saint-Père se rend aussi à l’Institut oecuménique de Bossey, à Crans-près-Céligny.

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