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Le président américain prend ses premiers rendez-vous diplomatiques

Le nouveau locataire de la Maison Blanche Donald Trump recevra la Première ministre britannique Theresa May vendredi, puis quatre jours plus tard le président mexicain (image symbolique). KEYSTONE/AP/SUSAN WALSH sda-ats

(Keystone-ATS) Le président des Etats-Unis Donald Trump recevra la Première ministre britannique Theresa May vendredi à la Maison Blanche, a annoncé samedi son porte-parole. Quelques jours plus tard, ce sera au tour de son homologue mexicain Enrique Peña Nieto de faire le voyage.

“Le président recevra son premier dirigeant étranger” lorsque Theresa May “viendra à Washington vendredi”, a déclaré Sean Spicer depuis la salle de presse de la Maison Blanche.

Dans un entretien au Financial Times publié vendredi, Mme May s’est déclarée confiante en l’avenir des relations entre Londres et Washington. “Des conversations que nous avons déjà eues, je retire la conviction que nous sommes tous deux déterminés à faire progresser la relation spéciale entre nos deux pays et à travailler pour la prospérité et la sécurité de nos peuples des deux côtés de l’Atlantique”, a-t-elle dit.

“Je me réjouis de discuter de ces questions et d’autres sujets lorsque nous nous rencontrerons à Washington”, a-t-elle ajouté. Elle s’est dit convaincue que le nouveau président, qui a qualifié l’Otan d'”obsolète”, reconnaîtrait “l’importance” de l’Alliance atlantique.

Quelques jours avant sa prestation de serment, Donald Trump a prédit que le Brexit serait “un succès”. Il a en outre annoncé qu’il voulait conclure “rapidement” un accord commercial avec le Royaume-Uni.

Rencontre avec le président mexicain

Le président des Etats-Unis Donald Trump recevra son homologue mexicain Enrique Peña Nieto le 31 janvier à la Maison Blanche, a annoncé samedi son porte-parole Sean Spicer.

Durant sa campagne, le magnat de l’immobilier s’est engagé à construire un mur à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique, financé par Mexico, à renvoyer les immigrés illégaux -dont beaucoup sont mexicains- et à renégocier les accords commerciaux liant les deux pays pour défendre les emplois américains.

Evoquant une conversation téléphonique entre M. Trump et M. Peña Nieto, qu’il a par erreur qualifié de “Premier ministre”, M. Spicer a précisé qu’ils avaient convenu d’une rencontre qui serait centrée sur “les échanges commerciaux, l’immigration et la sécurité”.

Dialogue bilatéral

Selon le compte-rendu de cet échange téléphonique par la présidence mexicaine, les deux hommes sont tombés d’accord pour promouvoir un “nouveau dialogue” bilatéral. M. Peña Nieto “a exprimé la volonté du Mexique de travailler (…) avec une approche faite de respect et de souveraineté”, selon la même source.

Comme il l’a répété dans son discours d’investiture vendredi, Donald Trump veut rapatrier et protéger les emplois sur le sol américain. Pour cela, il prévoit de se retirer du traité de libre-échange transpacifique (TPP) et veut contraindre ses partenaires canadiens et mexicains à renégocier l’accord de libre-échange nord-américain (Aléna).

Vendredi, dès la prise de fonction officielle de Donald Trump, le site de la Maison Blanche avait d’ailleurs affiché un message clair: “Le président Trump s’est engagé à renégocier l’Aléna. Si nos partenaires refusent une renégociation qui donne aux travailleurs américains un accord équitable, le président adressera un préavis de retrait des Etats-Unis de l’Aléna” aux deux autres pays.

Canada aussi touché

Si les menaces répétées de Donald Trump au cours des derniers mois visaient explicitement le Mexique, l’activité économique canadienne serait nettement impactée par une dénonciation de l’Aléna. Toutefois, l’accord bilatéral canado-américain existant avant la création de l’Aléna en 1994 pourrait s’appliquer.

De son côté le Premier ministre Justin Trudeau a donc défendu les exportations canadiennes lors d’un entretien téléphonique samedi avec le nouveau président américain. Le protectionnisme affiché du président Trump menace la croissance économique du Canada et les nombreux emplois induits par les exportations de marchandises vers les Etats-Unis.

“Le Premier ministre a souligné le caractère intégré de la relation économique entre le Canada et les Etats-Unis”, est-il précisé. Les trois-quarts des exportations canadiennes sont à destination du voisin du sud et ont totalisé 358 milliards de dollars canadiens sur les 11 premiers mois de 2016.

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