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Le procès du drame de Caux (VD) se tiendra en septembre

Six étudiants étaient à bord de la voiture qui a dévalé un ravin près de Caux (archives). KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT sda-ats

(Keystone-ATS) Le procès de la sortie de route de Caux (VD) se tiendra en septembre. En mai 2017, l’accident avait causé la mort d’un des passagers, étudiant à l’Ecole hôtelière de Glion. Le conducteur avait quitté la Suisse peu après les faits.

Six étudiants de l’école avaient pris place à bord de la voiture qui avait chuté dans un ravin, sur une route étroite et sinueuse des hauts de Montreux. L’un d’entre eux, un Costaricain de 19 ans, avait péri. Les cinq autres occupants, originaires du Liban, d’Egypte, d’Allemagne et des Pays-Bas, avaient été légèrement blessés.

Dans un premier temps, trois des jeunes gens s’étaient entendus pour donner une fausse version à la police. Ils avaient prétendu que le conducteur était l’un des étudiants qui n’avait pas bu.

Déterminations par écrit

Le vrai conducteur, un Egyptien de 18 ans, avait ensuite rapidement quitté la Suisse, et n’avait pas répondu aux convocations de la justice. Le magistrat a finalement reçu des nouvelles: “j’ai obtenu ce printemps ses déterminations par écrit, des déclarations suffisantes pour décider qu’il est en état d’être jugé”, a expliqué mercredi à Keystone-ATS le procureur Hervé Nicod.

L’accusé principal sera jugé vers la mi-septembre à Vevey. Il est renvoyé pour homicide par négligence, violations des règles de circulation, ivresse au volant et dénonciation calomnieuse. Selon l’instruction, le jeune homme était en état d’ébriété et roulait trop vite par rapport à l’état et à la configuration de la route.

Au procès ou pas

“On essayera de débroussailler les circonstances exactes de l’accident à l’audience”, a précisé le procureur. Reste à savoir si l’accusé assistera au procès. Durant l’enquête, il a produit des certificats médicaux pour justifier son impossibilité de venir en Suisse.

La justice a par ailleurs condamné les deux étudiants qui avaient tu le nom de celui qui était au volant, indique le procureur confirmant une information de “20 Minutes”. L’un a été condamné pour dénonciation calomnieuse, car il avait accusé faussement quelqu’un d’autre.

L’autre avait prétendu être le conducteur, car il n’avait pas bu ce jour-là. Il a été condamné pour induction de la justice en erreur. Tous deux écopent de 90 jours-amende avec sursis, 800 francs d’amende et au remboursement de frais de l’ordre de 2000 francs.

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