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Le taux de chômage en Suisse monte à 3,7% en janvier

Le nombre de chômeurs en Suisse est au plus haut depuis près de sept ans (archives). KEYSTONE/PETER KLAUNZER sda-ats

(Keystone-ATS) Le taux de chômage en Suisse s’est détérioré en janvier de 0,2 point pour se fixer à 3,7%. La hausse est due exclusivement à des facteurs saisonniers.

A la fin janvier, 164’466 personnes étaient inscrites au chômage auprès des offices régionaux de placement (ORP), soit 5094 de plus que le mois précédent, a annoncé jeudi le Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO).

Le chômage a augmenté de 822 personnes (+0,5%) en rythme annuel. Le nombre de chômeurs n’avait plus atteint un tel niveau depuis mars 2010. La dégradation du marché du travail est toutefois à relativiser, car en termes désaisonnalisés le taux stagne à 3,3%, un chiffre stable depuis l’automne 2015.

Corrigé des variations saisonnières, le nombre de chômeurs a augmenté en janvier d’environ 100 personnes, a précisé en conférence téléphonique Boris Zürcher, le chef de la direction du travail au SECO.

Le chômage des jeunes (15-24 ans) affiche une hausse de 566 personnes (+2,9%), à 19’782. Le taux de chômage dans cette catégorie a augmenté de 0,1 point à 3,6%, inférieur à la moyenne nationale. Celui des 50 ans et plus s’élève à 3,1% (+0,1 point).

Lente amélioration attendue

L’ensemble des demandeurs d’emploi inscrits se chiffre à 226’861 personnes, soit 3448 de plus que le mois précédent et 4110 de plus qu’en janvier 2016. Le nombre de places vacantes annoncées aux ORP a pour sa part augmenté de 1455, à 11’094.

La reprise conjoncturelle tarde à se répercuter sur le marché du travail. Le chômage devrait encore augmenter le mois prochain en raison de facteurs saisonniers, avant de légèrement refluer, estime Boris Zürcher.

Le taux de chômage devrait s’abaisser progressivement à 3,2% en 2017 et à 3,1% en 2018, selon les dernières prévisions du SECO publiées en décembre. L’an dernier, le taux moyen est ressorti à 3,3%. Boris Zürcher se montre relativement optimiste étant donné la flexibilité élevée du marché du travail en Suisse. Une amélioration “drastique” n’est toutefois pas en vue.

Résistance aux chocs

Boris Zürcher avait déjà vanté le mois dernier la forte résistance du marché du travail en Suisse aux chocs conjoncturels. Cette résistance s’explique notamment par la tertiarisation de l’économie.

Cette mutation structurelle se traduit par une progression de l’emploi dans des secteurs moins sensibles aux soubresauts conjoncturels, comme la santé, le social, la formation ou l’administration publique. L’immigration, en recul ces deux dernières années, a joué aussi son rôle d’amortisseur lors de fléchissements conjoncturels.

Le taux de chômage s’est dégradé dans la plupart des cantons romands en janvier. Neuchâtel reste le canton le plus touché par le phénomène avec un taux de 6,6%, en hausse de 0,3 point par rapport au mois précédent.

La Suisse romande plus touchée

Genève arrive en deuxième position avec un taux de 5,7% (+0,2 point). Suit le canton du Jura avec un taux de 5,3%, également en hausse de 0,2 point.

Vaud et Valais affichent tous deux un taux de 5,2%, en progression de respectivement 0,2 point et 0,1 point. Le canton de Fribourg reste pour sa part en dessous de la moyenne nationale avec un taux de 3,2%, en hausse de 0,1 point par rapport à décembre 2016.

Au Tessin, le taux s’établit à 4% (+0,1 point). A Zurich, le taux de chômage a augmenté de 0,1 point à 3,9%, alors qu’il est resté stable dans le canton de Berne à 3%. Le demi-canton d’Obwald peut se targuer du taux le plus bas de Suisse, à seulement 1%.

Au final, le taux de chômage en Suisse romande et au Tessin s’établit à 5%, en hausse de 0,2 point, tandis qu’il est resté stable à 3,1% en Suisse alémanique.

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