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Les agriculteurs jouent le jeu

(Keystone-ATS) Deux ans après la réforme des paiements directs, ses effets sur la production ne peuvent pas encore être définis précisément. Mais selon une évaluation publiée vendredi, les paysans jouent le jeu et sollicitent les aides pour la biodiversité et la qualité du paysage.

Les exploitations ont à nouveau fourni plus de prestations répondant aux attentes de la société, se félicite l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG) dans un communiqué. Néanmoins, la faiblesse des prix à la production pose des défis de taille, en particulier sur les marchés du lait et du sucre.

Sur les quelque 2,8 milliards de francs prévus pour les paiements directs en 2014 et 2015, les contributions à la sécurité de l’approvisionnement se taillent la part de lion stable de 1,1 milliard environ. Les contributions au paysage cultivé ont gagné 8,6 millions à 504 millions l’an dernier.

Part céréalière stable

Les exploitations bénéficiant de paiements directs ne modifient que légèrement l’affectation des sols au fil des ans. En 2015, la surface dévolue aux céréales fourragères a pu être stabilisée autour de 59’000 hectares. Mais la situation tendue des marchés du lait et du sucre influera fortement sur l’évolution de la production, avertit l’OFAG.

En attendant, les exploitants ont davantage sollicité les contributions de mises à l’alpage (+6,1 millions) et d’estivage (+1,3 million) en 2015. La présence accrue du bétail permet de préserver ces pâturages de l’embroussaillement. Les conditions de garde des animaux continuent également de s’améliorer: 75% des animaux de rente ont participé au programme “sorties régulières en plein air”.

Qualité du paysage

Grâce à une quarantaine de nouveaux projets visant à préserver un paysage cultivé varié et attrayant, la plupart des exploitations agricoles oeuvrent pour la qualité du paysage. Les besoins d’indemnisation ont progressé de 55 à 126 millions en 2015. Onze cantons ont épuisé les fonds attribués par le Conseil fédéral dans les limites du budget.

Les contributions pour la promotion de la biodiversité ont atteint 387 millions, en hausse de 23 millions. Les surfaces concernées ayant dépassé les 65’000 hectares prévus dans les régions de plaine, le Conseil fédéral a décidé pour 2016 de réduire de 10% les contributions pour les surfaces de moindre qualité et d’augmenter celles accordées pour les surfaces de haute qualité.

Les frais engagés pour la biodiversité seront stabilisés au cours des prochaines années, annonce l’OFAG. Les agriculteurs s’efforcent par ailleurs de produire en préservant les ressources naturelles, les contributions ad hoc ont ainsi gonflé à 43 millions (+6 millions).

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