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Les blessés les moins touchés ont pu regagner leur domicile

Nonante pompiers, 45 véhicules d'intervention et 5 véhicules d'urgence étaient sur le lieu de l'accident pour prendre en charge les victimes et dégager le car dimanche matin. KEYSTONE/EPA JOURNAL SAONE ET LOIRE / MAXPPP/EMMANUEL DALIGAND sda-ats

(Keystone-ATS) Quinze Portugais blessés lors de l’accident de car qui s’est produit dimanche matin à Charolles en France ont quitté l’hôpital. Ils ont pu rentrer en Suisse dans la soirée. Une enquête est en cours.

Leur état a été jugé bon par les médecins hospitaliers, a dit lundi à l’ats Marlène Germain, sous-préfète de Saône-et-Loire. Dimanche en fin d’après-midi, ils avaient été acheminés vers un centre d’accueil des impliqués à Charolles.

Une équipe de la Croix-Rouge, formée pour ce genre de situation, les y a accueillis avec des boissons chaudes et une oreille ouverte. Vers 19h30, deux véhicules mis à disposition par le consulat du Portugal en Suisse ont pu rapatrier onze blessés vers leurs domiciles en Suisse. Quatre autres blessés ont pu rentrer par leurs propres moyens, précise Mme Germain.

Trois blessés graves en urgence absolue, dont un enfant de deux ans et son père, ainsi que dix blessés en urgence relative sont toujours à l’hôpital en France. Les corps des quatre personnes décédées sont à Charolles.

Enquête en cours

Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances de l’accident. D’après les premiers éléments, il n’y avait pas de verglas, mais la chaussée était glissante. La vitesse de l’autocar n’était pas adaptée aux circonstances et aux conditions de circulation. L’autocar avait une vitesse légèrement supérieure à 90 km/h.

Toutes les personnes en état d’être interrogées l’ont été selon la procédure, a indiqué la sous-préfète. Les deux chauffeurs de bus ont subi des tests d’alcoolémie, a dit dimanche à La Liberté le préfet Gilbert Payet. Ils se sont révélés négatifs.

Le dossier est entre les mains de la procureure de la République du tribunal de grande instance de Mâcon. C’est elle qui donnera le feu vert pour rapatrier les corps, rappelle Mme Germain.

Dans l’attente

A Romont (FR), où habitent la plupart des passagers du car, la communauté portugaise est toujours dans l’attente d’informations. Beaucoup de personnes appellent au centre portugais pour se renseigner, a dit à l’ats une responsable.

La police cantonale fait office d’intermédiaire entre les autorités françaises et les familles de la communauté portugaise fribourgeoise. Elle est en contact avec les autorités françaises. Une cellule a été mise en place dimanche matin, selon un porte-parole. La police fribourgeoise n’a toutefois aucune information actuellement.

Route dangereuse

Les passagers avaient passé les fêtes de fin d’année au Portugal. Le bus a quitté Vila Nova de Foz Côa au nord du Portugal samedi soir, d’après un journal portugais. Il se rendait à Romont (FR). L’accident s’est produit peu avant 04h30 près du viaduc de Charolles, en Saône-et-Loire (centre) sur la route nationale 79.

Le tronçon est connu pour être dangereux. La route est surnommée “route de la mort” en raison d’un grand nombre d’accidents, souvent fatals.

Cinquante millions d’euros sont engagés dans un programme d’investissement pour élargir cette route à deux voies par direction. Elle pourrait même est “mise en autoroute”, explique Mme Germain. Le but est de baisser l’accidentalité. Les travaux sont une priorité affirmée de l’Etat en Saône-et-Loire.

Pour les transporteurs qui n’ont pas de licence transfrontalière, il est habituel d’emprunter les routes nationales, explique à l’ats un porte-parole d’Eurolines. Ils peuvent ainsi économiser sur les taxes routières et proposer des voyages moins chers.

Bus moins cher

En été et durant les Fêtes de fin d’année, lorsque les familles portugaises vivant en Suisse rendent visite à leurs parents au pays, les prix des billets d’avion augmentent. Pour une famille, un voyage en autocar est plus rentable.

De plus, chaque passager peut emporter deux valises, voire plus dans le bus, souligne le porte-parole d’Eurolines. Ils ne paient pas de frais supplémentaires; une aubaine lorsqu’il faut emporter les cadeaux de Noël.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

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