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Les CFF veulent pouvoir lutter à armes égales sur le marché low cost

Pour l'heure, les bus grandes lignes n'offrent pas de plus-value à l'offre ferroviaire, estiment les CFF (archives). KEYSTONE/MARTIN RUETSCHI sda-ats

(Keystone-ATS) Avant d’autoriser les bus grandes lignes comme Flixbus en Suisse, il faut un large débat sur le système des transports publics, estiment les CFF. Ne serait-ce que parce que les pouvoirs publics financent une grande partie des transports publics.

Pour l’entreprise ferroviaire, la concurrence entre la route et le rail doit se faire à armes égales, écrit-elle vendredi dans une prise de position. Et de souligner l’application de la loi sur l’égalité pour les handicapés, les conditions-cadres sociales et les coûts liés à l’infrastructure.

Pas de plus-value

De l’avis des CFF, les bus grandes lignes n’offrent pas de plus-value par rapport au système actuel. Ils ne considèrent pas cette concurrence comme une menace. Si à l’avenir toutefois, il en ressortait une utilité importante pour les clients, il ne sera pas possible de les interdire.

Dans la pratique actuelle en matière d’autorisations, les CFF constatent qu’il manque une évaluation des répercussions de ces nouvelles offres sur les investissements dans les infrastructures de transport. Idem en ce qui concerne les investissements sur le matériel roulant, qui impliquent des délais importants, et sur la couverture des coûts du trafic régional, que les cantons financent.

Les CFF s’exprimeront sur certaines demandes d’opérateurs de bus grandes lignes lorsque l’Office fédéral des transports (OFT) les mettra en consultation, précisent-ils.

Atteinte au principe de solidarité

Une chose est toutefois certaine: si un opérateur ne propose que des prestations sur certaines lignes rentables afin d’offrir les tarifs les plus bas, il porte atteinte au principe de solidarité qui sous-tend le système global et tarifaire des transports publics en Suisse, concluent les CFF.

La compagnie Flixbus dispose de plusieurs bases en Suisse. Pour l’heure, la jeune compagnie allemande peut seulement acheminer des passagers en Suisse depuis une destination étrangère et vice versa.

Elle espère bientôt pouvoir disposer d’une autorisation, afin de proposer des liaisons entre les villes helvétiques, histoire de s’attaquer au monopole des CFF. L’entreprise fait l’objet d’une enquête de l’OFT, qui la soupçonne de cabotage entre Zurich et Bâle.

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