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Les ministres de la défense de l’OTAN sont inquiets (Guy Parmelin)

Le conseiller fédéral Guy Parmelin lors d'une visite des troupes. Il a ressenti une certaine inquiétude de la part de ses homologues internationaux lors de la Conférence sur la Sécurité de Munich ce week-end (archives). KEYSTONE/TI-PRESS/GABRIELE PUTZU sda-ats

(Keystone-ATS) Les ministres de la défense de l’OTAN sont inquiets, estime le conseiller fédéral Guy Parmelin, chef du dicastère en Suisse. Selon le Vaudois, qui a rencontré ses homologues lors de la Conférence de Munich, cette insécurité dérive de la diplomatie américaine.

“C’est encore pire que l’année passée” , explique Guy Parmelin dans des interviews au quotidien Le Temps et au journal alémanique Nordwestschweiz. Et de citer l’inquiétude à l’époque des pays nordiques, en regard de la géopolitique russe. “Aujourd’hui toute l’Europe est touchée” et même au-delà, fait-il valoir.

“La nouvelle administration américaine n’aide pas à se rassurer. Elle cherche encore sa ligne”, a constaté le conseiller fédéral. Il appelle toutefois à se montrer patient et à attendre la Conférence sur la sécurité à Singapour: les Etats-Unis auront peut-être une orientation plus claire.

Les Américains sont venus à Munich pour exprimer “quelques paroles fortes”, explique Guy Parmelin. Le chef du Pentagone James Mattis a été très clair dans son message. Il a affirmé que l’OTAN est importante pour les Etats-Unis et pour l’Europe, mais que les pays européens doivent davantage s’investir financièrement dans l’Alliance transatlantique, souligne le ministre helvétique.

Bons investissements

Mais plus d’argent ne signifie pas automatiquement davantage de sécurité. “Cela ne sert à rien de dépenser plus dans des projets douteux”, explique Guy Parmelin.

L’argent disponible doit être investi de la meilleure manière possible. Pour la Suisse, le conseiller fédéral cite la formation ou la cybersécurité ou encore la défense antiaérienne et les avions de combat. “Si la situation internationale se détériore, alors nous investirons davantage.”

Interrogé sur les propos du président américain Donald Trump qui a jugé l’OTAN “obsolète”, le Vaudois répond: “l’OTAN c’est l’OTAN, la Suisse c’est la Suisse. Nous sommes neutres”. Toutefois la Suisse a également des intérêts à vouloir une Europe stable – c’est donc avant tout la coopération avec ses voisins qui est importante.

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