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Les officiers se plaignent des lacunes en matière d’équipements

La Société suisse des officiers (SSO) s'inquiète des pannes successives de ces dernières années en matière d'acquisition d'équipements, à l'image du Gripen, refusé par le peuple. Keystone/EPA TT NEWS AGENCY/ANDERS WIKLUND / TT sda-ats

(Keystone-ATS) La Société suisse des officiers (SSO) veut une plus grande efficacité dans l’acquisition d’équipements. Elle l’a fait savoir dans un papier de position adopté samedi à Sion. Selon elle, il faudrait 25 à 30 milliards de francs pour les budgets globaux 2020 à 2040.

“La SSO est persuadée qu’il faut nettement augmenter les moyens financiers pour pouvoir combler les lacunes en matière de capacités et atteindre un équipement suffisant, ayant le niveau technologique nécessaire à une armée moderne”, écrit-elle samedi à l’issue de son assemblée des délégués.

Pour les années 2020-2040, 25 à 30 milliards de francs, soit environ 1,1% du PIB, sont nécessaires pour obtenir un plein équipement, remplacer ce qui doit l’être et moderniser les grands systèmes. La SSO met la priorité à la défense aérienne (NAC et DSA) puis aux systèmes au sol (artillerie, chars, etc).

C’est une priorité 2017 pour les officiers. La SSO a formulé quatre exigences pour atteindre les objectifs de développement de l’armée (DEVA). Elle veut une politique intégrée en matière de sécurité, de finances, de politique extérieure et d’économie qui assure que les projets d’armement pourront être mis en oeuvre dans les délais requis et avec un cadre financier suffisant.

Définir clairement les compétences

Le processus de planification doit s’appuyer sur une claire définition des missions et un budget global. Le Conseil fédéral porte la responsabilité des rapports et des planifications et surveille leur mise en oeuvre. Le Parlement donne son approbation finale et le Département de la défense de Guy Parmelin est chargé de la mise en oeuvre.

La politique de l’industrie de l’armement du Conseil fédéral datant de l’année 2010 doit enfin être mise en oeuvre de manière conséquente dans tous les domaines politiques. Enfin, pour réaliser ces exigences, il faut que les autorités d’acquisition d’équipements soient pourvues en conséquence, que ce soit en personnel et en connaissance.

Secteur affaibli

L’armée a essuyé ces dernières années plusieurs échecs en matière d’équipement. Il y a eu le refus de l’achat des avions Gripen ou la suspension du programme pour la défense sol-air (DSA 2020).

Pour le président de la SSO, le colonel Stefan Holenstein, cette situation est à mettre sur le compte de la réduction du personnel, des lacunes en matière de capacités, du manque de connaissances spécifiques, d’une remise en cause permanente des moyens financiers de l’armée et d’un affaiblissement de l’industrie de l’armement.

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