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Les pendulaires travaillent toujours un peu plus loin

Le nombre de pendulaires qui prennent le train augmente sans cesse depuis les années 1990. Mais la voiture reste en tête (image symbolique). KEYSTONE/ENNIO LEANZA sda-ats

(Keystone-ATS) Les pendulaires travaillent toujours un peu plus loin de chez eux en Suisse. En 2014, un trajet moyen aller faisait 14,5 km, soit une hausse de 12% par rapport à l’an 2000. La voiture reste le moyen de transport privilégié par plus de la moitié d’entre eux (52%).

En 2013, la distance moyenne se montait à 14,4 km. Concrètement, les pendulaires mettent trente minutes pour se rendre à leur lieu de travail. C’est presque un tiers de plus qu’en 2000, indique mardi l’Office fédéral de la statistique dans son rapport, basé sur des données récoltées entre 2010 à 2014.

Dans le détail, environ 36% des pendulaires ont un temps de parcours de 15 minutes, 54% mettent entre 16 et 60 minutes pour se rendre au travail, et un dixième plus d’une heure. Le temps nécessaire aux déplacements entre le domicile et le lieu de travail varie selon la région.

Taille des agglomérations oblige, les Zurichois, Genevois ou Bâlois ont besoin de plus de temps pour arriver au boulot, tout en parcourant des distances plus petites. Ainsi, un Genevois mettait en moyenne 33 minutes pour parcourir 7 km.

Cet apparent paradoxe s’explique par le fait que dans les centres-villes les usagers privilégient des moyens de transport relativement lents, comme les transports publics ou la mobilité douce, explique l’OFS. A l’inverse, les trajets les plus courts sont effectués dans les régions comme les Alpes ou le Jura, dont l’économie est relativement marquée par les composantes agricoles et touristiques.

La voiture d’abord

Le pourcentage de pendulaires (52%) privilégiant la voiture a légèrement diminué depuis les années 2000, mais elle reste le moyen de transport préféré. Le nombre des pendulaires utilisant le train est passé de 327’000 en 1990 à 636’000 en 2014, soit 16% du total.

Les investissements dans le réseau ferroviaire national et dans les diverses offres de réseau express régional ont contribué à cette évolution, note l’OFS.

La part des pendulaires privilégiant les trams ou les bus pour se rendre au travail a légèrement reculé depuis 1990, à près de 14%. Celle des pendulaires allant au travail à pied ou à vélo était respectivement de 9% et 6% en 2014, elle est restée stable par rapport aux années précédentes.

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