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Les policiers qui ont tué l’auteur de l’attentat de Berlin mutés

La place de la petite gare de Sesto San Giovanni. près de Milan (archives) KEYSTONE/AP/DANIELE BENNATI sda-ats

(Keystone-ATS) Les deux policiers italiens qui ont abattu fin décembre près de Milan l’auteur présumé de l’attentat de Berlin ont bénéficié d’un transfert dans d’autres villes. Célébrés comme des héros en Italie, ils ont posté sur Internet des messages à caractère fasciste.

Décidée par le ministère italien de l’intérieur, la mutation des deux policiers jusqu’ici en fonction au commissariat de Sesto San Giovanni, commune du nord de Milan, est une “reconnaissance pour un acte extraordinaire”, a rapporté dimanche le site d’informations de RaiNews, se basant sur des sources policières.

Le site précise que “les aspirations légitimes des deux policiers ont été facilitées”, sans donner davantage de précisions.

Le premier, âgé de 29 ans et d’origine sicilienne, et son partenaire, âgé de 36 ans, avaient interpellé le 23 décembre dernier lors d’un banal contrôle d’identité l’auteur présumé de l’attaque sur un marché de Noël de Berlin le 19 décembre, alors que ce dernier marchait de façon suspecte devant la gare de Sesto San Giovanni.

Un échange de tirs avait suivi au cours duquel l’un des policiers avait tiré deux fois sur l’individu, le touchant mortellement. Lors du même échange, son collègue avait reçu une balle à l’épaule.

Nostalgie mussolinienne

Célébrés en héros par toute l’Italie, les deux agents avaient été encensés sur les réseaux sociaux. Certains internautes avaient même réclamé qu’ils soient décorés par le gouvernement italien. Ils avaient aussi été publiquement remerciés par le chef du gouvernement Paolo Gentiloni et le ministre italien de l’intérieur Marco Minniti.

Mais une polémique a suivi les louanges après la découverte d’embarrassants messages à caractère raciste ou nostalgique de la période fasciste postés par les deux policiers sur Internet.

Ont notamment été publiés sur Instagram des photos de Benito Mussolini et un selfie d’un des pandores faisant le salut romain, main tendue. Dans la foulée, les profils des deux hommes avaient été occultés et une surveillance policière mise en place pour leur protection et celle de leurs proches.

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