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Les Suisses font de moins en moins confiance au secteur bancaire

Près de 20% des Suisses qui utilisent internet pour leurs transactions ont eu plus recours au téléphone portable (archives). KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER sda-ats

(Keystone-ATS) Les Suisses font preuve de scepticisme envers le secteur financier. Près d’un tiers des clients de banque affirment que leur confiance dans le système bancaire a baissé au cours de ces douze derniers mois, selon une étude d’EY publiée lundi.

Pour 11% des sondés seulement, la confiance a augmenté, souligne la société d’audit et de conseil dans un communiqué. La clientèle helvétique des établissements financiers est ainsi plus sceptique que celle de l’étranger. A l’échelle internationale, la confiance a diminué pour une personne sur quatre.

Olaf Toepfer d’EY Suisse juge la situation préoccupante. “Près de dix ans après le début de la crise financière, le secteur bancaire n’est pas parvenu à regagner la confiance des consommateurs”, souligne-t-il dans le texte.

La perte de confiance résulte du solde entre “diminué” et “augmenté”. En Suisse, il atteint une valeur de 20, soit un résultat dans la moyenne de l’Europe occidentale. Auprès des pays très affectés par la crise financière comme l’Italie et l’Espagne, il se chiffre à respectivement 47 et 30.

Epargne en sécurité

Sur le plan européen, les Suisses sont par contre les plus nombreux à faire confiance en leur propre banque (57%). A l’échelle mondiale, ils ne sont que 40% à l’affirmer.

Et 83% des habitants sur sol helvétique conseilleraient leur établissement, contre 72% en Europe. Près de 60% des Suisses considèrent, par ailleurs, que leur argent est placé en lieu sûr, contre 48% à l’échelle internationale.

Les sondés helvétiques estiment à 57% que leur banque est disponible et accessible. Mais moins d’un tiers d’entre eux trouvent, cependant, qu’elle réagit vite à leurs demandes. Et seule une personne interrogée sur quatre la qualifie de flexible.

Ils sont aussi que 30% à penser que leur établissement financier comprend leurs exigences individuelles. Pour un individu sur trois, les produits et services bancaires proposés répondent à ses besoins.

Révolution technologique

Une Suisse sur trois affirme aussi qu’il a utilisé internet beaucoup plus souvent que par le passé pour ses transactions. Et 18% d’entre eux ont eu plus recours à leur téléphone portable. Sur le plan international, 41% des sondés se servent des services bancaires en ligne, tout support confondu, et 33% sur un terminal mobile.

L’année passée, trois clients helvétiques sur quatre ont réglé leurs affaires bancaires en ligne à l’aide d’un ordinateur. Ils ont été 25% à utiliser leur téléphone portable et 22% leur tablette. A l’échelle mondiale, la moitié de la clientèle active sur internet utilise un smartphone et 30% une tablette.

En matière d’offre numérique, seuls 35% des Suisses interrogés nomment le secteur bancaire comme étant le mieux armé. La branche financière arrive derrière les voyagistes et le domaine du divertissement, mais devant les télécommunications et le commerce de détail.

Sur le plan international, ils sont 44% à placer le secteur bancaire en tête. Avec 48%, seuls les voyagistes et le domaine du divertissement font mieux.

Plus de 30% des clients helvétiques ont acheté, ces 12 derniers mois, des produits financiers en ligne ou sur un terminal mobile auprès d’un autre fournisseur de services qu’une banque. Mais ils sont quatre sur cinq à voir dans leur agence bancaire classique leur prestataire principal et primaire de services financiers.

Pour parvenir à de telles conclusions, EY a interrogé 52’000 clients de banques aux quatre coins du globe. En Suisse, 1500 personnes ont été questionnées.

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