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Première étape pour un renforcement des pouvoirs du président

En Turquie, l'opposition dénonce une dérive autoritaire du président Erdogan (archives). Keystone/AP POOL Presidential Press Service/KAYHAN OZER sda-ats

(Keystone-ATS) Le parlement turc a approuvé dimanche en première lecture une nouvelle Constitution renforçant les pouvoirs du président Recep Tayyip Erdogan. Les parlementaires ont approuvé dans la soirée les deux dernières parties de la Constitution.

Le parti de la Justice et du Développment (AKP) au pouvoir a recueilli les plus de 330 voix – soit une majorité des trois cinquièmes des voix – nécessaires pour l’adoption de la nouvelle Constitution. Elle sera ainsi soumise à un referendum.

Le texte doit être de nouveau soumis en deuxième lecture au parlement à partir de mercredi. Les 18 articles de la nouvelle Constitution, qui vise à étendre les pouvoirs du président de la République, y seront de nouveaux débattus l’un après l’autre.

Dérive autoritaire dénoncée

La semaine dernière, une rixe avait éclaté au parlement lors de l’examen du texte. Les députés en étaient venus aux mains dans la nuit de mercredi à jeudi et les médias turcs ont diffusé des images montrant certains élus distribuer des coups de poing à la volée ou jetant des chaises.

L’opposition dénonce une dérive autoritaire du président Erdogan. Le président aura le pouvoir de nommer ou de limoger les ministres, tandis que le poste de premier ministre sera supprimé, pour la première fois dans l’histoire de la Turquie.

Le projet de nouvelle Consitution prévoit un poste de vice-président, ou éventuellement de plusieurs vice-présidents.

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