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Second tour disputé pour l’élection du gouvernement valaisan

Le PLR et son candidat Frédéric Favre espèrent profiter d'une opportunité intéressante au deuxième tour de l'élection au gouvernement valaisan pour retrouver un siège à l'exécutif. KEYSTONE/OLIVIER MAIRE sda-ats

(Keystone-ATS) Le deuxième tour de l’élection au gouvernement valaisan le 19 mars prochain s’annonce ouvert. Pas moins de sept candidats se disputeront les cinq fauteuils de l’exécutif.

La plupart des partis ont réuni lundi soir leur comité ou leurs membres pour décider de la stratégie du deuxième tour. Les listes doivent être déposées mardi soir à 17h00 à la chancellerie du canton.

Le PDC propose son ticket gagnant du premier tour. L’ancien président du PDC suisse Christophe Darbellay, le conseiller d’Etat sortant Jacques Melly et le conseiller national Roberto Schmidt avaient terminé dans un mouchoir aux trois premières places.

“Nous avons une seule ambition, confirmer notre premier tour”, a déclaré lundi à l’issue d’une réunion du conseil du parti le président Serge Métrailler. Le PDC ne semble pas prêt à nouer des alliances. “Il n’appartient pas au PDC de choisir avec qui il va gouverner”.

L’UDC en solo

Après la déconvenue du premier tour, le conseiller d’Etat UDC sortant Oskar Freysinger fera cavalier seul pour tenter de conserver son siège. Au premier tour, il s’était allié à un dissident du PDC et à une candidate UDC. Il avait malgré tout échoué au sixième rang.

Le principe d’une candidature unique pour le deuxième tour a été acquis à l’unanimité, a précisé le co-président de l’UDC Jérôme Desmeules. Aucune autre option n’a été évoquée. “Le parti est remonté à bloc pour éviter l’élection de deux socialistes au gouvernement”.

Alternative PLR

Le PLR a décidé de maintenir un candidat en course, Frédéric Favre. Arrivé neuvième au premier tour, il avait 8000 voix de retard sur Oskar Freysinger. Le PLR veut donner “le choix d’une droite raisonnable”, explique son secrétaire politique Richard Baker.

Le PLR refuse une alliance avec le PDC, mais le PDC sera l’arbitre de cette élection, précise M. Baker. Soit il veut gouverner avec deux élus socialistes, une configuration peu conforme à la réalité politique du canton, ou alors avec Oskar Freysinger, désavoué dimanche par l’électorat.

Opportunité pour le PS

Les socialistes reconduisent le ticket composé de la conseillère d’Etat sortante Esther Waeber-Kalbermatten et de l’ancien président du Conseil national Stéphane Rossini. Arrivés en quatrième et cinquième position au premier tour, il n’était pas pensable de ne pas les représenter, argumente la présidente du PS Barbara Lanthemann.

Esther Waeber-Kalbermatten a prouvé sa capacité à gouverner dans un exécutif de droite. Stéphane Rossini a démontré sa capacité à faire de la politique sans polémique. Ce sont deux personnalités exceptionnelles et le PS a une bonne opportunité de bouter Oskar Freysinger hors du gouvernement, précise Mme Lanthemann.

Deux inconnues subsistent encore. La position des Verts. Ils veulent attendre mardi et la décision de l’indépendant Jean-Marie Bornet avant de faire un choix. Le deuxième tour devrait réunir entre sept et neuf candidats.

Quatre candidats du premier tour ont annoncé leur retrait: le PLR Claude Pottier, le chrétien-social Jean-Michel Bonvin et les deux colistiers d’Oskar Freysinger sur la liste Ensemble à droite: Sigrid Fischer-Willa et Nicolas Voide.

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