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Serena Williams lâche Steffi Graf

(Keystone-ATS) Le “Sister Act” XXVIII n’a pas servi la cause du tennis féminin. La finale du simple dames de l’Open d’Australie entre Serena Williams et Venus Williams fut aussi triste qu’une journée sans fin.

Elle a toutefois permis à Serena Williams de cueillir un vingt-troisième titre du Grand Chelem et de ravir aussi la place de no 1 mondiale à Angelique Kerber. La cadette s’est imposée 6-4 6-4 après 82 minutes de jeu devant l’aînée grâce en premier lieu à cette faculté d’armer une première balle imparable si les circonstances l’exigent.

Après avoir concédé à deux reprises son engagement lors d’un début de rencontre qu’elle a abordé les nerfs à fleur de peau au point de fracasser sa raquette au troisième jeu, Serena a gentiment pris le contrôle du match. Malgré toute sa bravoure et la confiance accumulée au fil de ses victoires lors de cette quinzaine, Venus Williams est restée très loin de sa soeur dans ce match. On n’a pas eu le sentiment qu’elle pouvait bousculer l’ordre établi dans la famille.

Au lendemain d’une demi-finale somptueuse entre Rafael Nadal et Grigor Dimitrov et à la veille de “La” finale que tout Melbourne attend, le spectacle ne fut malheureusement pas au rendez-vous de ce duel fratricide. Les deux soeurs se connaissent trop bien pour qu’une surprise se dessine. Depuis près de quinze ans, Serena a, en effet, pris l’emprise sur sa soeur et elle ne perd plus pratiquement un seul grand match contre Venus. L’exception est venue de sa défaite 7-5 6-4 en finale de Wimbledon en 2008.

Première joueuse à cueillir le titre à Melbourne sans lâcher un seul set de la quinzaine depuis Maria Sharapova en 2008, Serena Williams est entrée encore plus dans l’histoire samedi à Melbourne. Elle triomphe une septième fois en Australie pour cueillir son vingt-troisième titre du Grand Chelem. Elle lâche ainsi Steffi Graf et ses vingt-deux couronnes pour n’être plus qu’à une seule victoire du record de Margaret Court. Présente dans les tribunes lors de cette finale, l’Australienne sait parfaitement que Serena Williams égalera et battra sa marque. L’an passé, l’Américaine avait accusé trois “couacs” l’an dernier, à Melbourne devant Angelique Kerber, à Paris face à Garbine Muguruza et à New-York contre Karolina Pliskova. Il serait bien étonnant que son taux d’échec en 2017 soit aussi élevé.

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