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Soupçonné d’attouchements sur une apprentie, Bernard Nicod réfute

Le promoteur immobilier vaudois Bernard Nicod dément toute agression sur une apprentie (archives). Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT sda-ats

(Keystone-ATS) C’est une affaire opaque au coeur de laquelle se retrouve le promoteur immobilier Bernard Nicod. Des soupçons d’agression sexuelle sur une apprentie ont été formulés à son encontre. L’homme dément fermement.

“Il n’y a pas eu d’agression sexuelle”, indique jeudi à l’ats le magnat vaudois de l’immobilier. “En revanche, je regrette cette petite tape amicale”, glisse-t-il, revenant sur une information de 20 minutes. On n’en saura guère plus.

D’après le quotidien gratuit, les faits se sont déroulés l’été dernier. L’apprentie remplaçait alors la secrétaire habituelle du promoteur. Il l'”aurait agressée sexuellement”, notamment en la plaquant contre un mur, l’incitant à l’embrasser et se livrant à des attouchements.

Interrogé sur cette présumée agression, le bouillonnant promoteur de 68 ans conteste. “La secrétaire n’a pas été plaquée contre un mur”. Et d’ajouter: “Il n’y en a pas de libre dans mon bureau!”.

L’homme précise que la jeune femme, âgée de 25 ans, est toujours employée au sein du groupe. “Elle travaille normalement chez nous dans un climat détendu et professionnel”. Mais de glisser que dans les bureaux, elle est appelée “la vamp”.

Apprentis

Toujours selon 20 minutes, la Direction générale de l’enseignement postobligatoire vaudois (DGEP) a ouvert une procédure contre le groupe de Bernard Nicod après la dénonciation anonyme de ces présumés attouchements. Elle étudie un éventuel retrait d’autorisation de former des apprentis. Le groupe avait voulu suspendre cette démarche, mais en vain.

Contactée par l’ats, la DGEP ne pipe mot. Elle se refuse à commenter l’information ainsi que les éventuelles procédures en cours relatives à l’octroi ou au retrait d’autorisations de former.

Bernard Nicod botte aussi en touche.”Comme vous le savez, nous avons onze bureaux. Or, cet incident ne concerne qu’un bureau sur onze. Pour ma part, je ne suis pas au courant du suivi”, répond-il.

En remplacement

Reste que dans un arrêt anonymisé du Tribunal cantonal, datant du 16 décembre dernier, on apprend effectivement qu’une dénonciation est parvenue à la DGEP en septembre dernier. Et les éléments relatés correspondent à ceux évoqués dans le journal.

Selon l’arrêt, la DGEP s’est entretenue avec la jeune femme en octobre qui a confirmé les faits. Une procédure relative à un éventuel retrait d’autorisation de former est en cours et l’auteur a été dénoncé au Ministère public.

Contacté, ce dernier confirme que la DGEP a porté les faits à sa connaissance et indique que des investigations sont en cours. A ce stade, il est “trop tôt pour évoquer des qualifications juridiques d’actes qui appartiennent au registre des infractions contre l’intégrité sexuelle”, précise le Parquet.

Et le procureur général vaudois de préciser qu'”à sa connaissance”, Bernard Nicod n’a jamais été concerné par une affaire de ce genre.

Devant la justice

Le turbulent homme d’affaires est à la tête d’un important groupe. Selon son site internet, il compte quelque 210 collaborateurs.

Bernard Nicod est connu pour son comportement exubérant. En 2007, il s’était retrouvé devant les tribunaux pour consommation de cocaïne. Il avait été condamné à des jours-amende avec sursis et à une grosse amende.

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