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Stan Wawrinka: “Je ne regarde jamais le passé”

(Keystone-ATS) La conférence de presse de Stan Wawrinka après sa victoire sur Jo-Wilfried Tsonga n’a tourné autour que d’un seul thème: la demi-finale suisse que tout le monde attend jeudi à Melbourne.

Même si Roger Federer n’avait pas encore validé son billet pour ce derby qui aura lieu, ironie du sort, le jour de la Fête nationale australienne, Stan Wawrinka n’a pas pu échapper au déferlement des questions sur ce nouveau duel helvétique. “J’ai toujours rêvé d’aller très loin dans les tournois du Grand Chelem, dit-il. Jeudi, j’affronte le meilleur joueur de tous les temps. Dans un premier temps, il convient de profiter d’un tel moment.”

Le plan de jeu est déjà établi. “Il faudra lui rentrer dedans, lui envoyer des “lattes”, le faire reculer, lâche Stan Wawrinka. Mais je sais que dans un bon jour face à lui, les meilleurs joueurs peuvent devenir très moyens. Et face à lui, il est ardu d’imposer un véritable combat physique comme face à Djokovic. Il faut espérer qu’il accuse plus de hauts et de bas aujourd’hui que par le passé. Mais ce n’est pas vraiment le cas ici à Melbourne…”

Le Vaudois accuse un bilan sans appel contre le Bâlois: trois victoires contre dix-huit défaites. En Grand Chelem, les deux hommes s’étaient déjà affrontés à ce stade des demi-finales, en 2015 à l’US Open où Federer l’avait emporté 6-4 6-3 6-1. “Roger avait très bien joué tout l’été 2015. Et il bougeait extrêmement bien, se souvient Stan Wawrinka. Mais je ne regarde jamais le passé. Je suis dans le présent. J’ai la conviction d’avoir ce qu’il faut pour gagner jeudi soir.”

Le souvenir de ses succès en finale de l’Open de Monte-Carlo 2015 et en quart de finale de Roland-Garros 2015 le guidera jeudi. “Je sais que je l’ai déjà battu dans un tournoi du Grand Chelem, précise-t-il. Je sais aussi que je me “rate” rarement quand j’avance dans un tournoi du Grand Chelem.” Il sait enfin qu’une rencontre contre Roger Federer n’est jamais une rencontre comme les autres. “En raison de son statut de meilleur joueur de tous les temps. En raison aussi de notre vécu en commun”, glisse-t-il. Rivaux jeudi, les deux hommes ont partagé deux grands succès, la médaille d’or du double aux Jeux de 2008 à Pékin et, bien sûr, le sacre en Coupe Davis en 2014 à Lille sur la terre des Mousquetaires.

Sa victoire en trois sets contre Jo-Wilfried Tsonga lui permet, par ailleurs, d’aborder cette demi-finale en pleine confiance. “Ce fut mon meilleur match du tournoi, affirme-t-il. Nous étions tous les deux un peu trop hésitants en début de rencontre. Mais après, cela s’est très bien passé pour moi.” Il a dû, bien sûr, revenir sur l’incident qui l’a opposé au Français à la fin du premier set. “Il est normal qu’une certaine tension se manifeste dans un quart de finale d’un tournoi du Grand Chelem. Mais ce n’était pas bien grave. Le plus important, c’est que tout se soit réglé à la fin du match.”

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