Des perspectives suisses en 10 langues

Un mort et deux blessés à la suite d’une fusillade à Rehetobel (AR)

La police a bouclé la zone où s'est réfugié le tireur. KEYSTONE/GIAN EHRENZELLER sda-ats

(Keystone-ATS) Un homme a tiré sur les forces de l’ordre mardi matin à Rehetobel (AR) lors d’une perquisition à son domicile. En début de soirée, après de longues heures de négociations, il a retourné son arme contre lui alors que la police tentait de l’appréhender.

En l’espace d’une minute, le paisible village appenzellois de Rehetobel s’est transformé en une véritable scène de film. Un homme de 33 ans a ouvert le feu sur la police mardi vers 09h00, alors que celle-ci procédait à une perquisition à son domicile en raison d’une culture de cannabis, a précisé le commandant de la police appenzelloise Reto Cavelti lors d’une conférence de presse en soirée.

Deux agents ont été touchés. Un hélicoptère de la Rega a survolé la bourgade, les ambulances ont accouru toutes sirènes hurlantes et la police a bouclé la route. Les deux policiers blessés ont dû être transportés à l’hôpital. Ils ont été opérés. Touché au coeur, l’un se trouve toujours dans un état critique, a indiqué la police cantonale d’Appenzell Rhodes-Extérieures. L’autre est blessé aux jambes.

Dangereux récidiviste

L’homme a profité d’un instant d’inattention durant la perquisition pour saisir une arme et faire feu contre les policiers. Il ne portait pas l’arme sur lui, comme s’en étaient assurés les policiers lors d’une fouille corporelle au poste avant la perquisition.

Les forces de l’ordre savaient en effet que l’homme était dangereux. Il avait été jugé en 2004 pour tentative de meurtre et lésions corporelles graves et multiples.

Le tireur a pris la fuite à pied après la fusillade. Grâce à une vaste opération de recherche impliquant plusieurs polices cantonales et des chiens, le fuyard a pu être localisé et encerclé devant un bâtiment près du village de Rehetobel une heure plus tard. C’est pendant ce temps qu’il a dû se procurer une seconde arme.

Des spécialistes ont négocié avec lui pendant plusieurs heures dans le but d’éviter un bain de sang. La population n’a couru aucun danger. Mais en début de soirée, il a été décidé d’interpeller l’homme. C’est alors qu’il a décidé de mettre fin à ses jours.

Menaces

Les forces de police n’ont cependant pas pu constater immédiatement la mort du tireur, n’ayant pu s’approcher du corps tout de suite. Avant de retourner son arme contre lui, l’homme avait en effet menacé de faire sauter des grenades, a précisé à l’ats un porte-parole de la police cantonale.

Par précaution, la police a engagé des robots afin de s’assurer qu’aucun danger d’explosion ne menaçait. Aucune grenade n’a finalement été découverte.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision