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UBS ne veut pas coter séparément son unité suisse (patron)

Le patron d'UBS Suisse, Martin Blessing, ici en compagnie de la photographe américaine Annie Leibovitz, ne prévoit pas d'intérêts négatifs pour les épargnants (archives). KEYSTONE/ENNIO LEANZA sda-ats

(Keystone-ATS) Malgré l’environnement difficile en matière de taux d’intérêt, UBS Suisse ne prévoit pas de suppressions d’emplois massives, a déclaré son patron Martin Blessing. Ce dernier ajoute que l’unité suisse du groupe bancaire UBS ne va pas être cotée en Bourse séparément.

S’il ne prévoit pas de suppressions massives de postes, le nouveau chef d’UBS Suisse, Martin Blessing, estime que le nombre de collaborateurs va légèrement baisser ces prochaines années, a-t-il déclaré dans une interview à la SonntagsZeitung et au Matin Dimanche. La numérisation va améliorer l’efficacité.

Malgré le contexte difficile de taux bas, UBS Suisse ne prévoit pas d’intérêts négatifs pour les épargnants. L’Allemand ne peut toutefois “pas exclure que nous le fassions pour des clients privés très riches ayant de fortes positions en liquide”.

Le nouveau chef d’UBS Suisse ne prévoit pas un rebond des taux d’intérêt en Europe au cours de ces prochains 12 à 18 mois. “Si la Banque centrale européenne ne les augmente pas, la Banque nationale suisse ne le fera pas non plus”, a-t-il ajouté.

L’an dernier, UBS Suisse a enregistré un bénéfice de 1,8 milliard de francs – le plus élevé depuis 2008 -. “2016 a été une très bonne année (…). J’estime que nous avons atteint le sommet. Ce sera plus difficile à l’avenir. La réglementation bancaire exige des réserves de capitaux de plus en plus imposantes, cela augmente les coûts. Nous subissons aussi l’effet des taux d’intérêt très bas”, explique le patron.

Le remplaçant de Sergio Ermotti ?

Martin Blessing a précisé qu’UBS a payé en 2016 en Suisse des impôts à hauteur de plusieurs centaines de millions de francs. Si l’unité suisse a crû davantage que le groupe en 2016, son chef estime que cela n’a pas de sens de la coter séparément en Bourse, contrairement à ce qu’a fait Credit Suisse.

“Les affaires en Suisse sont un pilier essentiel de notre activité et font partie intégrante du groupe UBS. Une filiale partiellement cotée en Bourse complique beaucoup l’activité. Et je ne vois pas dans quelle mesure cela pourrait profiter à la clientèle”, a-t-il expliqué.

A la question de savoir si Martin Blessing est venu en Suisse pour succéder au directeur général du groupe UBS, Sergio Ermotti, il répond: “La question ne se pose pas pour moi. Je viens d’arriver à ce poste et il me comble”.

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