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L’auteur présumé de l’attentat de vendredi à Lyon reste muet

(Keystone-ATS) L’homme accusé d’avoir tenté vendredi de faire sauter une usine de produits chimiques et de gaz à Saint-Quentin-Fallavier, en Isère, est interrogé par des policiers à Lyon. Il refuse toujours de parler, a-t-on appris samedi de source proche de l’enquête.

Ce chauffeur-livreur de 35 ans, qui a précipité une camionnette de livraison contre des bonbonnes de gaz après avoir décapité son propre patron, a été neutralisé par un pompier alors qu’il tentait de déclencher une deuxième explosion sur un site industriel sensible.

Il était toujours en garde à vue à l’hôtel de police de Lyon samedi, de même que son épouse et sa soeur, également interpellées vendredi. En matière de terrorisme, les gardes à vue peuvent durer jusqu’à 96 heures.

Le suspect est interrogé par des agents de la sous-direction anti-terroriste (SDAT) et de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). “Il ne parle pas, il garde le silence”, selon une source proche de l’enquête. Des perquisitions ont été menées au domicile du suspect et dans la société de transports qui l’employait.

Changement de comportement

Pour l’heure, cet attentat n’a pas été revendiqué. La présence de drapeaux avec la profession de foi islamique entourant la tête de la victime accrochée au grillage d’enceinte de l’usine rappelle cependant les mises en scène macabres du groupe EI.

Une de ses anciennes voisines de Besançon a raconté au Parisien Dimanche que cet homme jusque-là affable avait changé de comportement après une absence de plusieurs mois en 2012 et recevait régulièrement, en 201,3 des hommes “au crâne rasé et porteurs d’une petite barbe”.

Surveillance renforcée

A l’issue d’un conseil restreint réuni pour la deuxième fois en deux jours par le chef de l’Etat, François Hollande, le ministre de l’Intérieur a annoncé samedi un renforcement de la surveillance de ce type d’établissements. Il y en a 1292 en France, selon la liste du ministère de l’Ecologie.

“Nous avons mis en place des gardes dynamiques autour des sites Seveso et, en lien avec les industriels, rappelé les règles qui s’appliquent en la matière pour assurer la prévention de risques concernant ces sites”, a dit Bernard Cazeneuve.

Hommages à la victime

A Fontaines-Sur-Saône, des dizaines de personnes ont participé samedi matin à un rassemblement en hommage à la victime, un homme de 54 ans, devant sa résidence. Un autre rassemblement en hommage à la victime et en soutien aux salariés des entreprises concernées a eu lieu à Saint-Quentin- Fallavier.

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