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Visite d’Etat turque en Suisse

Jeudi et vendredi prochains, le président turc Abdullah Gül sera en visite d'Etat en Suisse. De l’Arménie au G20, en passant par l’Union européenne, les sujets de discussion ne manquent pas entre les deux pays.

«Berne et Ankara maintiennent d’excellentes relations bilatérales. La Turquie a un poids important sur le plan international et elle est un acteur économique qui compte», a indiqué le porte-parole du ministère de Doris Leuthard, qui assure cette année la présidence de la Confédération.

Au cours de leur entretien jeudi, M. Gül et son homologue évoqueront des «questions d’actualité», a-t-il ajouté, sans vouloir en dire plus «pour des raisons de sécurité». Vendredi, le président turc rencontrera des représentants de l’économie et du Forum Cleantech à Zurich.

Sous médiation de la Suisse, l’an dernier à Zurich, la Turquie a signé avec l’Arménie des accords visant à établir des liens diplomatiques et rouvrir la frontière commune, fermée depuis plus de dix ans. Les deux pays s’achoppent sur les événements de 1915-1917, qualifiés par les historiens de génocide.

Un terme qu’Ankara refuse toujours d’accepter. La France et le Canada font partie des pays qui en ont reconnu l’existence. En Suisse, la Chambre basse du parlement fédéral et les parlements des cantons de Vaud et de Genève en ont fait de même. Le gouvernement fédéral a adopté de son côté la formule de «tragiques déportations et de massacres».

En outre, la Turquie, qui aimerait rejoindre l’UE rapidement, accuse Bruxelles de freiner sa candidature. En septembre dernier, un référendum constitutionnel, présenté par Ankara comme un atout sur la voie de son intégration dans l’Union, a été accepté par la population turque. Tout comme l’UE et les Etats-Unis, la Suisse s’était félicitée de ce résultat qui permettra, selon elle, à la Turquie «de confirmer son ancrage européen».

La Turquie fait en outre partie du groupe des 20 puissances économiques mondiales, le G20, groupe auquel la Suisse n’appartient pas pour l’heure. Récemment, le président français Nicolas Sarkozy, dont le pays accueillera le prochain sommet du G20 en novembre 2011, avait déclaré que la Suisse devait être entendue dans la phase préparatoire de cette réunion.

Plus concrètement, la Suisse et la Turquie ont signé en juin à Berne une convention de double imposition conforme aux normes de l’OCDE. Fin 2009, un accord de collaboration dans le domaine énergétique a lui été conclu à Istanbul.

La Suisse est le sixième investisseur en Turquie et plus de 320 entreprises helvétiques, représentant 10’000 emplois sont actives dans ce pays.

En 2009, les importations de marchandises en provenance de Turquie se sont chiffrées à 695 millions de francs, et les exportations se sont élevées à 1803 millions de francs.

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