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L’UDC accuse le Conseil fédéral de «fake news» sur la libre circulation

Profitant du creux politique de l'été, l'Union démocratique du centre a relancé jeudi ses campagnes contre la libre circulation des personnes et pour la primauté du droit suisse, accusant le Conseil fédéral de bombarder les citoyens de «fake news». 

Pour l’Union démocratique du centre (UDC, droite conservatrice), cela ne fait aucun doute, les effets de la libre circulation sont négatifs. Les autorités passeraient sous silence des faits importants, tireraient de fausses conclusions ou feraient des comparaisons trompeuses, assure Adrian Amstutz, le chef du groupe parlementaire. 

Le parti devrait lancer d’ici la fin de l’année une initiative remettant en cause la libre-circulation des personnes. L’UDC vient également de transmettre au Parlement son initiative sur la primauté du droit suisse sur le droit international. 

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Le SECO dans le viseur 

Et les démocrates du centre préviennent d’ores et déjà: ils dénonceront lors des campagnes ce qu’ils considèrent être une propagande «grossière et unilatérale» du Conseil fédéral et de l’administration contre leurs propositions. 

Dans leur viseur, le rapport annuel du Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO) sur la libre circulation et le message du gouvernement sur l’initiative pour l’autodétermination. 

Un message que seule l’UDC critique. Jeudi, dans un communiqué, sept partis représentés au Parlement (PS, PLR, PDC, Verts, PVL, PBD et PEV) ont dit soutenir l’analyse du gouvernement. 

Croissance économique 

Mais à croire l’UDC, l’accent serait mis sur les effets utiles de l’immigration et pas sur les coûts énormes provoqués. Le SECO parle par exemple d’un taux de chômage bas en comparaison internationale, alors qu’il est le plus élevé depuis 1945 et qu’il a parallèlement baissé en Allemagne ou au Royaume-Uni. L’UDC décrie aussi l’impact positif de la libre circulation sur la croissance économique. 

Pour le conseiller national Manfred Bühler, les taux de chômage plus élevés en Suisse romande résultent de la libre circulation. Et le Bernois de s’indigner contre les corrections faites par le SECO pour amoindrir les différences de salaires entre résidents et frontaliers. Dans la région lémanique, ce calcul aboutit à un solde positif en faveur des frontaliers, insiste Manfred Bühler.

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