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«Bâle-Lausanne» pour l’inauguration du nouveau stade St-Jacques

Le FC Bâle de 1973, glorieuse époque des Kunz, Odermatt, Balmer ou Demarmels (amusez-vous à les reconnaître). Keystone Archive

Le Tout-Bâle inaugure officieusement son nouveau stade de football St-Jacques, jeudi soir, par un match de championnat pour la course au titre entre son club, Bâle, et le Lausanne-Sports.

Le FC Bâle et le Lausanne-Sports entretiennent une histoire commune singulière. En 1967, les deux clubs se retrouvent en finale de la Coupe de Suisse. Hauser, le centre-avant bâlois, se laisse tomber dans les seize mètres. C’est penalty pour les Rhénans.

Pour protester contre cette injustice flagrante – l’arbitre n’a pas repéré la supercherie – les Lausannois s’asseyent sur la pelouse du Wankdorf. Mais le FC Bâle est déclaré vainqueur 3 à 0 par forfait.

En championnat, à la fin des années 60, Lausanne domine de la tête et des épaules le football suisse. A tel point que les footballeurs vaudois sont élevés au rang de «Seigneurs de la nuit» par leur public de La Pontaise.

Par deux fois, en 1969 et en 1970, Lausanne-Sports a toutes les chances d’être sacré champion de Suisse. Tant son avance en tête du championnat est importante.

Mais, par deux fois, le FC Bâle coiffe sur le poteau le LS de Tacchella, Dürr, Hosp, Kerkoffs et Eschmann. C’est que, sur les rives du Rhin, du beau monde foule aussi la pelouse de l’ancien stade St-Jacques: Odermatt, Benthaus, Michaud, Ramseier et déjà le jeune Hitzfeld.

Pas étonnant, dès lors, que le choix des organisateurs de cette inauguration du nouveau St-Jacques se soit porté sur ces deux grandes formations du football helvétique.

Cela dit, le FC Bâle, aujourd’hui, n’est pas encore à la hauteur de son superbe stade. Il n’est classé que 7e du tour final. Alors que Lausanne, lui, le devance de 4 points, à la 5e place du classement.

Pourtant, le club rhénan ne manque pas d’arguments. A commencer par l’un des meilleurs entraîneurs de Suisse, Christian Gross. Et d’une poignée d’internationaux non négligeables, tel l’élégant Cantaluppi. Ou encore son buteur étranger, Tchouga.

Toujours est-il que Bâle est d’ores et déjà qualifié pour les quarts de finale de la Coupe de Suisse. Même si son parcours fut jusqu’ici des plus laborieux: victoire aux tirs aux buts devant Etoile-Carouge, en terre genevoise, en 16èmes de finale. Et succès par 3 à 2 au dépens de Bellinzone, sur sol tessinois, en 8èmes de finale.

Emmanuel Manzi

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