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«Le savoir suisse» en poche et sans jargon

Huit volumes devraient sortir chaque année dans un format de poche au prix d’une quinzaine de francs. Presses polytechniques et universitaires romandes

Les Romands auront, dès l'an prochain, leur encyclopédie à portée de main. «Le savoir suisse», puisqu'il faut l'appeler par son nom, se déclinera en neuf séries d'une collection qui devrait couvrir tous les thèmes d'intérêt général de l'Helvétie ancienne et moderne.

Tout savoir (ou presque) sur le fédéralisme d’aujourd’hui ou les Helvètes d’antan, sur 5000 ans de paysannerie ou l’industrie pharmaceutique, Nestlé ou Kudelski, c’est l’ambition d’une nouvelle collection de poche à paraître dès l’automne 2002 sous le titre «Le savoir suisse».

«Nous n’avons aucune volonté de nationaliser le savoir»: Olivier Babel, directeur des Presses polytechniques et universitaires romandes et futur éditeur de la collection se veut rassurant, même s’il pressent que ce titre, sur un marché d’exportation, pourrait desservir la cause qu’il défend.

Ce qui est sûr, par contre, c’est que cette initiative vient combler un vide: «En traitant des sujets suisses, avec des auteurs suisses et dans des contextes suisses, explique-t-il, nous voulons offrir d’autres points de vue que ceux auxquels nous avons accès à travers d’autres collections».

Cette version suisse du célèbre «Que sais-je?» se veut un «lien vivant entre science et cité». Entendez qu’il est temps de divulguer plus largement les résultats d’études menées par exemple dans les hautes écoles du pays. Il y a un public pour des ouvrages de référence, fiables, lisibles, qui lui permettraient d’approfondir des sujets dont on ne parle pas ailleurs.

A quoi s’ajoutera aussi – dans la liste des huit volumes à paraître chaque année – quelques biographies et une série d’«Opinions» qui devrait accueillir des points de vue personnels et bien tranchés.

Un format de poche 12×18 cm, entre 128 et 144 pages, un prix de vente d’une quinzaine de francs, un tirage forcément limité vu l’étroitesse du marché du livre en Suisse romande: c’est donc aussi un défi pour l’éditeur.

«Certains sujets, nous dit Olivier Babel, bénéficieront sans doute d’un tirage qui assurera leur viabilité. D’autres non. Et nous aurons donc besoin du soutien de partenaires financiers, publics et privés pour que des thèmes plus spécifiques puissent être également diffusés.» Une quarantaine de personnalités romandes sollicitées pour participer à un Comité de patronage ont d’ores et déjà souscrit à cette initiative.

Bernard Weissbrodt

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