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A Davos, Dick Cheney plaide pour l’unité

Très attendu, le discours de Dick Cheney s'est inscrit dans la continuité de la politique américaine. Keystone Archive

Le vice-président des Etats-Unis a profité du Forum économique mondial pour lancer un appel à l’unité dans la «guerre contre la terreur».

Vedette politique de l’édition 2004 du WEF, Dick Cheney effectuait sa deuxième visite depuis son accession à la vice-présidence en 2001.

Dans un discours destiné à réchauffer les relations transatlantiques ternies par le conflit en Irak, Dick Cheney a estimé que la priorité est aujourd’hui d’encourager la démocratie dans les pays arabes.

«Nous devons affronter les idéologies de la violence à la racine en promouvant la démocratie au Moyen-Orient et au-delà», a-t-il déclaré.

Ce discours constituait l’un des points forts très attendus de l’édition 2004 du WEF, dominée par les débats sur l’impact réel de la politique étrangère de George W. Bush.

Un signal fort à l’Europe

En envoyant à Davos son numéro deux, la Maison Blanche entendait visiblement lancer un signal fort sur la détermination des Etats-Unis à travailler avec l’Europe.

Dick Cheney a également mis l’accent sur les méthodes non militaires des Etats-Unis pour lutter contre le terrorisme: «Notre stratégie pour la paix nous incite à soutenir ceux qui travaillent en faveur des réformes au Proche-Orient».

Et d’ajouter: «Les peuples civilisés doivent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour terrasser le terrorisme et mettre un terme à la diffusion d’armes de destruction massive.»

Cependant, Dick Cheney n’a pas manqué de justifier la violence exercée par son pays en Irak et ailleurs, sans laquelle Saddam Hussein serait toujours en train de «défier les Nations Unies».

Bref, pas grand-chose de nouveau dans le discours de Dick Cheney, sinon une réitération de la position des Etats-Unis, telle est l’opinion des observateurs suisses présents à Davos.

L’Otan en question

Le numéro deux de l’Administration américaine a réaffirmé l’engagement de son pays au sein de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (Otan), ajoutant que son avenir se jouait en Europe.

Dick Cheney a par ailleurs invité l’Union européenne à développer sa propre politique de défense sans démanteler sa puissance militaire.

«L’Amérique a besoin d’une Europe forte», a-t-il lancé, appelant les membres européens de l’OTAN à augmenter le nombre de leurs soldats prêts à être mobilisés.

En raison du fort engagement américain en Irak, en Afghanistan et ailleurs, le besoin de l’Europe d’augmenter ses effectifs est «aujourd’hui critique».

L’UE et le Canada comptent 1,4 million de soldats sous les drapeaux, mais seuls 55 000 hommes sont déployés hors du territoire de l’Alliance, a-t-il regretté.

swissinfo, Jacob Greber à Davos
(Traduction: Isabelle Eichenberger)

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