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A Londres: une nouvelle Tate Gallery made in Switzerland

Tate Modern Gallery RTS

L'ouverture officielle est prévue le 11 mai prochain. Mais en avant-première, voici le tour de ce qui est désormais la «Tate Modern», une centrale électrique des bords de la Tamise revisitée par deux architectes bâlois Herzog & de Meuron.

C’est une longue aventure qui est sur le point de toucher à sa fin. En 1995, le bureau d’architectes bâlois Herzog et de Meuron apprenait qu’il était l’heureux gagnant du concours lancé par la Tate Gallery. Un coup de téléphone qui est resté ancré dans la mémoire de Jacques Herzog: «Je m’en souviens très bien. C’était bouleversant. On avait déjà eu des commandes à l’étranger, mais celle-là a été un nouveau point de départ et maintenant nous sommes vraiment partout sur la planète».

Aujourd’hui, cinq ans plus tard, c’est l’heure des dernières finitions avant l’ouverture officielle prévue le 11 mai prochain en présence de la conseillère fédérale Ruth Dreifuss. L’accrochage des tableaux bat son plein: cette «Tate Modern» (par opposition à sa grande soeur la Tate Gallery) est destinée à accueillir la collection contemporaine du célèbre musée, les Picasso, Matisse, Duchamp et autres Bacon.

Le bâtiment est une ancienne centrale électrique construite par l’architecte britannique Scott à la fin des années 40 sur la rive sud de la Tamise, à un jet de pierre de la City, la place financière de Londres. Les architectes bâlois Jacques Herzog et Harry Gugger ont eu pour mission de la revisiter. De l’extérieur, la seule modification visible est une structure en verre couvrant deux étages et offrant une vue imprenable sur la cathédrale St-Paul. C’est en pénétrant à l’intérieur que le travail des deux architectes se révèle: «tactile, sensuel et pur» d’après le directeur de la Tate Gallery, Nicholas Serota.

«Si nous avons choisi le bureau Herzog et de Meuron, c’est parce chacun de leurs travaux est différent, unique», ajoute Sir Nicholas, «Ils ne font pas «d’architecture signature». L’empreinte des deux Suisses n’en a pas moins pris dans le béton londonien, faisant d’eux des architectes désormais recherchés, des Etats-Unis au Japon.

Véronique Roess, Londres

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