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A1 : «c’est de quel côté l’autoroute ?»

A l'époque de la fête d'inauguration, personne ne s'inquiétait encore des problèmes de signalisation. Keystone Archive

Les restoroutes de la Gruyère, sur la A12, de Lully et de Bavois, sur la A1, accueillent depuis un mois de drôles de brebis égarées. Troublés par une signalisation peu claire à Berne et à Lausanne, certains voyageurs se trompent carrément d'autoroute.

Le bureau fribourgeois des autoroutes signale une baisse du trafic journalier moyen de 24 à 29% sur la A12 depuis l’ouverture le 5 avril du dernier maillon manquant de la A1. Pourtant, les hôtesses des guichets d’accueil au restoroute de la Gruyère, dans le canton de Fribourg, n’ont pas le sentiment de moins travailler.

Une impression confirmée par Francis Scherly. Ce spécialiste du tourisme régional fait état de nombreux appels de personnes qui se sont perdues. De concert avec le président du conseil d’administration du restoroute de la Gruyère, Guy Pernet, il a d’ailleurs tiré la sonnette d’alarme auprès de la Berne fédérale. L’Office fédéral des routes a déjà fait savoir que la signalisation autoroutière serait réexaminée.

L’ouverture du dernier tronçon de la A1 risque aussi d’influencer le commerce dans la région. Le restoroute de la Gruyère signale, selon les jours, des baisses de 15 à 20. «Mais il est trop tôt pour tirer des conclusions», souligne le porte-parole de Passagio Holding, Gian Willi. Selon lui, les résultats du report de trafic entre la A12 et la A1 ne seront pas connus avant cinq à six mois.

La station-service du restoroute gruyérien a quant à elle enregistré une baisse des ventes de 30 à 35% en avril, a expliqué le directeur général des ventes pour la Suisse romande Maurice Deslex.

Le trafic moyen journalier est de quelque 20 000 véhicules sur la A1, indique l’ingénieur en chef adjoint du canton deFribourg Jean-Claude Bersier. Petite surprise: les camions, que l’on attendait en masse sur la A1 sont pour le moment plutôt fidèles à la A12.

Leur part dans le trafic n’a que peu baissé. Ils étaient 8% à la hauteur de Granges-Paccot, au nord de Fribourg, il y a un an, et en avril dernier, ils étaient 7,8%. Le nombre global de véhicules a en revanche baissé de 34 000 à 26 500 unités à ce même point.

swissinfo avec les agences

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