Affaire Polanski: le cinéaste reste en détention extraditionnelle
(Keystone-ATS) Lausanne – Roman Polanski reste en détention. Le Tribunal pénal fédéral a débouté le cinéaste qui avait recouru contre le mandat d’arrêt destiné à permettre son extradition aux Etats-Unis.
Les juges de Bellinzone estiment que le risque de fuite est « élevé », tant en raison des « moyens » dont dispose Roman Polanski que de ses « motivations ».
En guise de caution, le cinéaste avait proposé que son chalet de Gstaad soit placé sous séquestre et frappé d’une interdiction de vente annotée au registre foncier. Pour la Deuxième cour des plaintes du TPF, qui a statué sur le recours, une telle éventualité est exclue.
Une telle forme de caution ne satisfait pas aux exigences légales. Dans ses conditions, la Cour considère qu’elle n’est pas en mesure d’examiner si le risque de fuite peut être évité par une combinaison d’autres mesures substitutives à la détention.
Rien n’empêche Roman Polanski ou son avocat de soumettre à l’Office fédéral de la justice une proposition de caution « concrète et conforme aux exigences légales », précise la Cour.
Outre une caution suffisante, le cinéaste pourrait proposer une assignation à résidence ou la pose d’un bracelet de surveillance électronique.
Pour l’instant, la durée de la détention de Roman Polanski, qui a été arrêté le 26 septembre à l’aéroport de Zurich, alors qu’il se rendait sur les bords de la Limmat pour recevoir un prix, respecte le principe de proportionnalité.
Une mise en liberté n’entre pas en ligne de compte pour l’instant. « La détention de l’accusé durant toute la procédure d’extradition constitue la règle », souligne la Cour.