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Année faste pour le fromage suisse

La consommation de fromage est en pleine croissance en Suisse. Keystone

Avec 146 000 tonnes en l'an 2000, la Suisse n'avait jamais produit autant de fromage. Du fromage qui par ailleurs se vend bien. Pâtes dures et pâtes molles helvétiques ont généralement la cote, même à l'étranger, puisque les exportations sont aussi à la hausse.

Avec 17 kilos par année et par tête, le Suisse se situe dans le peloton de tête des mangeurs de fromage, même s’il est encore loin du Français, qui en consomme 22. «Nous avons incontestablement bénéficié de la crise de la vache folle et aussi un peu de la fièvre aphteuse», admet Samuel Lüthi, directeur de la Fédération des producteurs suisses de lait.

En effet, alors que la consommation de viande ne cesse de marquer le pas année après année, celle du fromage est en pleine croissance. Sur les 146 000 tonnes fabriquées l’an dernier, 90 000 ont été vendues en Suisse et 60 000 à l’étranger. Les exportations sont même en hausse de 3000 tonnes. Par ailleurs, le pays importe chaque année quelque 30 000 tonnes de fromage étranger.

Année record donc pour les fromagers helvétiques, qui s’explique par une production de lait exceptionnelle et par la stagnation des autres produits lactés (lait, yoghourt, beurre, crème). Comme en plus, les stocks de fromage étaient particulièrement peu abondants à fin 99 – signe évident de santé de la branche -, on a pu fabriquer à tour de bras.

Et apparemment, l’écoulement de ces pâtes molles et de ces pâtes dures ne pose pas de problèmes, si ce n’est pour l’Emmental, dont la cote est un peu à la baisse. Ce qui n’empêche pas l’Organisation fromagère suisse de relancer ce printemps sa campagne de spots télévisés, histoire de maintenir la fidélité du consommateur.

Quant aux exportations, elles sont désormais soutenues par «Switzerland cheese marketing», une structure de promotion qui s’attend à voir augmenter de près de 30% les ventes de fromage suisse à l’étranger d’ici à 2007. Dans les milieux de l’économie fromagère helvétique, on salue la conclusion des accords bilatéraux comme une chance de gagner de nouveaux marchés.

En début d’année, Manfred Bötsch, qui venait alors d’être nommé à la tête de l’Office fédéral de l’agriculture, déclarait, dans une interview publiée sur le site Internet de la Fiduciaire de l’économie laitière, que le secteur fromager «ouvrait des perspectives prometteuses aux produits les plus performants de l’économie laitière suisse».

Marc-André Miserez

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